Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, a souligné, mercredi à Rabat, l’importance du chantier de révision du Code de la famille, eu égard au rôle que celle-ci assume dans l’attachement des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à la mère patrie.
“La famille est un élément essentiel pour garantir l’attachement des Marocains du monde à la mère patrie sur les plans religieux, culturel, économique et social”, a-t-il déclaré à la presse, à l’occasion d’une séance de consultations et d’auditions de l’Instance chargée de la révision du Code la famille.
Le secrétaire général du CCME a mis l’accent, à ce propos, sur la nécessité d’accorder un intérêt particulier aux articles de ce Code dédiés à la diaspora marocaine.
Il a, dans ce sens, indiqué que cette réunion a été l’occasion d’évoquer plusieurs points non compatibles avec les systèmes juridiques des pays d’accueil, en raison des différences en termes de référentiels adoptés, ainsi que les moyens de les surmonter.
Il a été question également, a poursuivi M. Boussouf, des accords bilatéraux liant le Maroc à nombre de pays, notamment européens, relevant l’importance de prendre en considération ces points afin de garantir une mise en œuvre optimale des articles du Code de la famille et préserver la cohésion entre toutes les composantes de la famille marocaine.
Le secrétaire général du CCME a cité les articles se rapportant à la garde des enfants, à la pension alimentaire (nafaqa), au voyage, aux deux témoins, au divorce, à la procuration et à d’autres questions concernant les MRE.
La rencontre de l’Instance avec M. Boussouf fait partie d’une série de consultations et d’auditions qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la teneur de la Lettre Royale relative à la révision du Code de la famille adressée au Chef du Gouvernement.
Dans cette Lettre Royale, SM le Roi affirme qu’il est nécessaire de réexaminer le Code de la famille, qui a eu l’immense avantage d’impulser une dynamique de changement vertueuse et d’instaurer une conception nouvelle de l’égalité et de l’équilibre familial, ouvrant ainsi la voie à une avancée sociale considérable, afin de corriger les dysfonctionnements et les lacunes que l’expérience de sa mise en œuvre judiciaire a révélés.
Le Souverain souligne que les dispositions du Code de la famille “doivent également être mises en adéquation avec l’évolution de la société marocaine et les besoins du développement durable”, notant que “la nouvelle version s’harmonisera ainsi avec la progression de notre législation nationale”.
LR/MAP