L’Arabie Saoudite est à un tournant. Le pays renforce son image anti-terroriste et se veut plus offensif vis-à-vis de l’Iran, aux côtés d’une nouvelle alliance avec les Usa.
Ce tournant se double d’un coup de jeune avec l’émergence d’un nouveau prince héritier. Ministre de la Défense, Mohammed Ben Salmane, 31 ans, a été nommé prince héritier d’Arabie Saoudite, à la place de son cousin qui était ministre de l’Intérieur.
La décision du roi Salmane d’Arabie Saoudite (81 ans), de promouvoir son plus jeune fils, n’a surpris que par sa rapidité, pour le journal Le Devoir. Elle survient en effet au milieu d’une crise inédite entre les pays du Golfe qui dure depuis le 5 juin, avec la décision de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, de Bahreïn et de l’Egypte de rompre avec le Qatar.
Cette apparente révolution de palais ne fait qu’entériner un état de fait: le vice-prince héritier tenait de facto les rênes du pouvoir. Sa montée en puissance depuis deux ans n’a cessé d’étonner, à l’intérieur comme à l’extérieur du royaume, gouverné depuis des générations par des souverains octogénaires et malades. Ministre de la Défense depuis 2015, il est le principal initiateur de la guerre menée au Yémen par Riyad, à la tête d’une coalition arabe, contre la rébellion chiite. La guerre au Yémen porte sa marque. Il était déjà ministre de la Défense quand, en mars 2015, Riyad a décidé d’intervenir militairement chez son voisin, pour empêcher les rebelles chiites houthistes de prendre le contrôle de tout le territoire. «Une guerre de longue haleine est dans notre intérêt», a souligné «MBS» dans une interview à la télévision, en mai dernier, au sujet du conflit très coûteux en pertes humaines, côté yéménite et qui l’est beaucoup moins, côté saoudien. En combattant un rival chiite, c’est indirectement l’Iran, son ennemi juré, que l’Arabie Saoudite affronte au Yémen.
Les résultats très discutables de ce conflit n’ont pas ralenti l’ascension du jeune prince. Car, dans le même temps, l’homme de la «Vision 2030» a lancé le grand chantier de la transition économique postpétrolière et de la transformation sociale de la plus puissante monarchie du Golfe. La désignation du nouvel héritier s’est d’ailleurs accompagnée d’un remaniement ministériel, laissant une bonne place à la jeune élite saoudienne.
«MBS», âgé de 31 ans et titulaire d’une licence de droit, n’a pas l’expérience de son cousin, vingt-six années de plus et qui, à l’occasion de cette révolution de palais, a perdu toutes ses fonctions. Mohammed Ben Nayef n’est plus vice-Premier ministre, ni ministre de l’Intérieur, un poste auquel il était pourtant apprécié des Occidentaux pour sa lutte contre le terrorisme.
Pour préserver la concorde entre les cousins, ou à tout le moins son apparence, la télévision nationale les a montrés, mercredi 21 juin, échanger encouragements et remerciements réciproques. Ecartant d’un revers de main les critères de succession, basés jusque-là sur l’âge, le dernier des fils d’Ibn Saoud, le roi Salmane, ouvre la voie du pouvoir à sa descendance. Héritage du fondateur de la dynastie et de l’Arabie Saoudite moderne, le grand roi Ibn Saoud, le système est suffisamment opaque pour que l’on ne se risque pas à annoncer que le roi Salman pourrait bientôt se retirer pour raisons de santé. Mais l’hypothèse est plausible. Abderrahmane Al Saoud, plus connu sous le nom d’Ibn Saoud, opère un véritable coup politique en mettant hors course ses dizaines de neveux pouvant prétendre à la succession. Il y a lieu de noter que le roi Salmane est le 25ème fils du roi Abdelaziz, fondateur du royaume. Il fait partie du clan des Soudaïri, les sept fils d’une même mère, Hassa Bent Ahmad al-Soudaïri, favorite du roi.
Parmi ses frères, figuraient le roi Fahd et les princes Nayef et Sultan, tous trois décédés. Ceci étant, la désignation de Mohamed Ben Salmane, âgé tout juste de 31 ans, intervient dans un contexte de crise pour l’Arabie Saoudite, embourbée dans la guerre du Yémen et qui fait face à une chute sans précédent de ses revenus pétroliers, d’où une politique d’austérité dans un pays connu pour sa politique de l’Etat providence. Ajoutons à cela la dispute avec le Qatar, accusé de «soutenir le terrorisme» et surtout de se rapprocher de l’Iran. Mohammed ben Salmane a maintenant carte blanche. Lui et le prince héritier des Emirats Arabes Unis forment un duopole à la tête de cette région du Golfe et ils pourraient poursuivre une diplomatie «agressive», notamment vis-à-vis de l’Iran et des Frères Musulmans.
«Il n’est pas là pour être au pouvoir, mais pour faire des choses, estime un opérateur économique français travaillant en Arabie Saoudite. Dans de nombreux domaines, on est passé d’un gouvernement de famille à un gouvernement de technocrates». «MBS», dont le programme Vision 2030 prévoit notamment la création de salles de concerts et de cinéma, se heurte parfois en route aux forces conservatrices du régime.
Sur Twitter, dont l’Arabie Saoudite est le premier utilisateur au monde par habitant, nombreux sont les Saoudiens qui saluent la prise de risque du prince. Cette jeunesse, qui forme les deux tiers du pays, se félicite que l’un des siens dépoussière enfin le pouvoir.
Patrice Zehr
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