Les applications pacifiques du nucléaire revêtent une importance significative et prometteuse, avec un potentiel accru d’utilisations dans plusieurs domaines prioritaires définis par le Nouveau Modèle de Développement, notamment le développement économique et humain, mais aussi la résilience territoriale, a affirmé lundi à Rabat la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
Intervenant en ouverture de la réunion annuelle des agents de liaison nationaux et des coordonnateurs nationaux (NLO) de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA NC) de l’Agence internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), la ministre a souligné que le Maroc a très tôt opté pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire et des technologies associées, en les intégrant dans divers secteurs socio-économiques tels que l’agriculture, la santé, la gestion des ressources en eau et l’industrie.
Les applications pacifiques du nucléaire sont un pilier de développement durable au Maroc, cette approche pluridisciplinaire visant à tirer parti des avantages offerts par ces technologies pour relever efficacement les défis complexes auxquels le pays est confronté, a relevé Mme Benali, rappelant que cette orientation a été renforcée par l’adoption du nouveau modèle de développement (NMD), ce plan stratégique qui trace les grandes lignes du développement du Maroc jusqu’en 2035.
Mme Benali a également mis l’accent sur l’impératif de la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques, deux éléments d’une grande importance cruciale pour garantir une utilisation sûre et responsable de ces technologies, dans le sillage de la vision à long terme du Maroc pour un développement durable et inclusif.
Elle a aussi rappelé que le Maroc a signé et ratifié au fil du temps toutes les conventions et tous les traités adoptés sous l’égide de l’AIEA en matière de sûreté et de sécurité nucléaire et radiologique, la responsabilité civile en cas de dommages nucléaires, ainsi que les garanties.
Grâce à cette approche ouverte, le Maroc, a-t-elle relevé, a renforcé sa position en matière de coopération internationale et a progressivement développé sa législation nucléaire, en créant en 1986 le Centre national de l’énergie nucléaire, sciences et techniques nucléaires (CNESTEN) et en mettant en service le réacteur de recherche TRIGA Mark II, en 2003.
En ce qui concerne le cadre réglementaire nucléaire, il a été progressivement amélioré, notamment par la promulgation de la loi n° 142-12 de 2014, relative à la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques qui a permis de créer l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), chargée de veiller au respect des normes de nucléaires et radiologiques dans toutes les activités et installations utilisant des sources de rayonnements ionisants.
La ministre a conclu que depuis son adhésion à l’AIEA en 1957, le Maroc a développé une coopération étroite avec l’Agence, en vue de développer des utilisations pacifiques des programmes nucléaires, relevant que le Maroc se félicite des résultats tangibles du dernier Programme national Cadre 2018-2023 avec l’AIEA, qui a permis la mise en œuvre de 20 projets dans différents secteurs socio-économiques.
Organisé par le ministère de la transition énergétique et du développement durable- Département de la Transition énergétique, cet événement, qui se tient jusqu’au 23 février sous le thème “Faire progresser l’Afrique du potentiel à la prospérité grâce à la science et à la technologie nucléaires”, connaît la participation de 60 agents de liaison et coordinateurs nationaux de l’AFRA NCs représentant 40 Etats membres de l’AIEA et une délégation importante de l’Agence onusienne.
LR/MAP