Des avancées notables ont été réalisées pendant le mandat du Maroc à la tête de Assemblée de l’ONU-Environnement (ANUE-6), a affirmé Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable et Présidente de l’ANUE-6.
“Nous pouvons affirmer avec fierté que pendant ce mandat, nous avons réalisé des avancées notables dans notre mission principale, à savoir oeuvrer en faveur du droit humain légitime à un environnement propre, sain et durable,” a dit la ministre dans un entretien accordé à la MAP, à l’occasion de la tenue de l’ANUE-6, qui s’est déroulée du 26 février au 1er mars au siège du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE).
Au cours des deux dernières années, plusieurs conventions internationales ont été adoptées, dont notamment l’Accord sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale, le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, le “Bilan mondial” sur les changements climatiques adopté au cours de la COP28, ainsi que le Cadre mondial sur les produits chimiques, a-t-elle énuméré.
D’autre part, le mandat du Royaume du Maroc à la tête de l’Assemblée de l’ONU-Environnement s’est distingué par un fort accent sur la coopération et le multilatéralisme dans la lutte contre le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité, et ce, à travers des actions multilatérales efficaces, inclusives et durables, a ajouté Mme Benali.
La responsable marocaine a relevé que la 6ème Assemblée de l’ONU-Environnement a été une session cruciale, eu égard à la conjoncture mondiale actuelle, mettant en avant trois points d’inflexion, à savoir les conflits armés que connaissent l’Europe et le Moyen-Orient, le risque d’instabilité politique dans le sillage des nombreuses élections prévues en 2024 et la pression que subit le système multilatéral.
Les températures mondiales ont battu un nouveau record en 2023, tandis que l’urgence climatique continue de ravager des pays et des populations à travers le monde, avec un impact plus désastreux sur les plus pauvres et les plus vulnérables, a-t-elle rappelé, ajoutant que des centaines de milliers d’espèces sont en voie d’extinction, tandis que plus de 3,2 milliards de personnes sont touchées par la dégradation des terres.
Toutes ces raisons font de l’ANUE-6, organe décisionnel multilatéral de plus haut niveau sur les questions environnementales, une session cruciale, a assuré la ministre, notant que cette édition a réuni une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernement, plus de 150 ministres chargés de l’Environnement et plus de 7.000 participants.
Cette forte affluence traduit, selon elle, l’engagement de tous à oeuvrer de concert pour parvenir à des solutions multilatérales et consensuelles à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la nature et de la pollution.
Dans ce sens, pas moins de 15 résolutions ont été adoptées et des acquis remarquables ont été réalisés en matière de progrès vers la neutralité carbone, de lutte contre les produits chimiques et les déchets, entre autres problématiques, s’est-elle félicitée, ajoutant que dans le cadre du mandat du Maroc, une initiative d’Alliance de bonne volonté climatique a été lancée, avec pour ambition de renforcer la coopération multilatérale et l’adéquation du soutien financier à la science et la durabilité.
Parmi les réalisations phares de cette 6ème assemblée de l’ANUE-6, Mme Benali a notamment cité l’adoption d’une déclaration ministérielle d’une importance majeure, ayant pour objectif de rétablir la confiance dans le système multilatéral.
Ce texte sera soumis au Secrétaire général des Nations Unies en tant que contribution au prochain Sommet de l’avenir, prévu en septembre de cette année à New York, a-t-elle fait savoir.
Pour la ministre marocaine, cette session a aussi été l’occasion de mettre en avant les progrès réalisés au niveau national sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers les projets structurants dans plusieurs domaines, tels que les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, la gestion durable des ressources hydriques.
LR/MAP