Driss Kassouri, politologue et enseignant chercheur : «Daech et les cellules qui lui sont affiliées ont changé de tactique»

Driss Kassouri, politologue et enseignant chercheur : «Daech et les cellules qui lui sont affiliées ont changé de tactique»

Les membres de la cellule terroriste démantelée par le BCIJ à Nador ont été formés pour exécuter des égorgements. Sommes-nous face à un changement de tactique?

En effet, les membres de la cellule terroriste démantelée par le Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), ce 6 septembre à Nador, ont été formés aux techniques d’égorgement. Ce qui prouve que Daech et les cellules qui lui sont affiliées ont changé de tactique. Le fait que les membres d’une cellule terroriste soient formés à l’égorgement sous toutes ses formes, cela rendra encore plus difficile la mission des services de sécurité.

Qu’est-ce qui fait qu’une cellule terroriste spécialisée dans l’égorgement est plus dangereuse que celle entraînée à l’usage des armes à feu, par exemple?

Plusieurs facteurs font que cette différence existe et doit être prise très au sérieux par les services de sécurité, marocains et étrangers. Parmi ces facteurs, la complexité de surveiller toutes les personnes portant une arme blanche. Il ne faut pas oublier que les attentats de Daech sont exécutés de plus en plus par des loups solitaires. Ces derniers peuvent également avoir été entraînés à égorger leurs victimes, ce qui fait qu’aujourd’hui, toute personne en possession d’une arme blanche peut être un terroriste potentiel, prêt à faire un carnage là où il se trouve. 

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Que préconisez-vous pour éviter une telle hantise?

Je crains qu’on ne puisse pas faire grand-chose, sauf appeler encore une fois les citoyens à garder les yeux grands ouverts et dénoncer toute personne aux comportements douteux. On peut assimiler Daech, aujourd’hui, à une bête blessée qui tentera, par tous les moyens, de prouver au monde qu’elle possède toujours une réelle force de frappe. 

Propos recueillis par Mohcine Lourhzal

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