Le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) a démantelé, le 6 septembre 2017, une cellule terroriste qui s’activait à Béni Chiker (banlieue de Nador). Selon les 1ers éléments de l’enquête, les membres de cette cellule ont suivi des entraînements sur la manière d’exécuter des opérations… d’égorgement !
Le démantèlement de cette cellule terroriste, qui projetait de commettre des attentats au Maroc et en Espagne, a coïncidé avec l’arrestation, à Melilla, d’un de ses membres, spécialisé dans le recrutement de jeunes au profit de Daech.
Dans un communiqué, le ministère marocain de l’Intérieur a révélé que les membres de cette cellule «ont tenu des réunions secrètes nocturnes, en plus de la préparation physique et des entraînements sur la manière d’exécuter des opérations d’égorgement à l’aide d’armes blanches». La même source a indiqué que les coups de filet réussis par les services de sécurité marocains interviennent sur fond de repli des combattants de Daech, notamment en Syrie et en Irak, d’où la volonté des dirigeants du groupe terroriste (EI) de multiplier leurs opérations à l’étranger.
De son côté, le ministre espagnol de l’Intérieur, Jean Ignacio Zoido, s’est félicité du niveau exemplaire de la coopération entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine sécuritaire. Il a estimé que cette coordination constitue un bouclier solide contre les menaces terroristes qui planent sur les deux pays.
Que faire des terroristes qui reviennent dans leurs pays?
Le Maroc, comme d’autres pays de la région et du monde, se trouve depuis un certain temps confronté à un souci, autre que celui du démantèlement des cellules terroristes. Le Royaume doit en effet gérer les flux importants de terroristes qui reviennent au Maroc. Sur ce point, le directeur du Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiame, a récemment rappelé que le Maroc a adopté une batterie de mesures pour y faire face. «La crainte d’un retour massif des combattants marocains de Daech est réelle», a estimé Khiam. Il a souligné que ces derniers sont systématiquement arrêtés aux frontières, avant d’être interrogés et présentés au parquet général qui les poursuit dans le cadre de la loi anti-terroriste.
Mohcine Lourhzal
Daech publie son guide du parfait terroriste En 2016, Daech a publié un guide d’une soixantaine de pages, intitulé «Manuel de sécurité pour les loups solitaires moudjahidines». Le livre explique que, pour avoir le moins de chances possible de se faire repérer, les djihadistes potentiels ont intérêt à se rendre dans des établissements publics de divertissement, tels que les bars et les boîtes de nuit, «car là-bas, les gens seront ivres et ne se soucieront pas le moins du monde de leur présence». Le manuel est allé jusqu’à proposer de faire un maximum de fausses alertes pour détourner l’attention des forces de l’ordre.