L’art de la calligraphie a été célébré à l’Institut des cultures d’Islam (ICI) de Paris, à l’occasion de l’exposition «Lettres ouvertes de la calligraphie au Street Art», à laquelle ont participé des artistes issus de nombreux pays arabes, dont le Maroc.
Quatre artistes marocains ont pris part à cette exposition collective qui revient sur les origines de cet art ancestral, apparu au VIIe siècle et explore les mutations et les métamorphoses qu’il a subies à travers les âges.
L’exposition a dressé le panorama d’un renouveau artistique foisonnant qui illustre les mutations, dans la création contemporaine, d’un patrimoine artistique multiséculaire. Elle a fait dialoguer les œuvres de grands maîtres, tels Mahmoud Darouich, Abdelkebir Khatibi et d’autres, avec celles d’artistes émergents, usant de matériaux comme la céramique, le bronze, le verre ou la vidéo. La lettre devient ainsi le terrain d’expérimentations graphiques, esthétiques et poétiques qui effleurent parfois les limites de l’abstraction.
L’ICI veut rappeler que cet art exceptionnel musulman, qui a toujours été lié au sacré, est en passe d’être transgressé aujourd’hui par des artistes contemporains qui en font tout autre chose. Il s’achemine désormais vers un art plus moderne et profane.
Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 2 janvier prochain, inaugure la saison culturelle de l’ICI qui met à l’honneur les mots et les gestes, entre poésie et chorégraphie, danse, conférences, contes et ateliers pour les enfants.
L’ICI est un établissement culturel de la ville de Paris. Il se veut à la fois un centre d’art contemporain, une scène musicale et un lieu de dialogue et d’apprentissage.
HD