Le Premier ministre irakien a affirmé qu’il ne restait «plus que la bande frontalière à reconquérir», alors que le territoire de l’EI s’étalait sur un tiers du pays, il y a plus de trois ans. De Paris, où il effectue une visite officielle, le Premier ministre, Haider Al-Abadi, commandant en chef des forces armées, a proclamé, jeudi 5 octobre, «la libération de Hawija». L’armée irakienne a repris la ville, l’un des deux derniers bastions de l’organisation Etat islamique (EI) dans le pays, après trois années de pouvoir du califat autoproclamé sur des milliers de civils désormais déplacés dans des camps.
Les forces irakiennes étaient entrées dans cette ville sunnite de plus de 70.000 habitants, surnommée le «Kandahar d’Irak», en référence au bastion des talibans en Afghanistan. Elles auraient progressé très rapidement dans des quartiers désertés par leurs habitants, où l’EI n’aurait pas opposé de résistance. La coalition internationale, menée par Washington, a salué une victoire «rapide et décisive» à Hawija, après une «dure bataille» contre les djihadistes, dont «plus de mille se sont rendus», selon plusieurs sources. «Plus de 41.500 kilomètres carrés ont été repris et plus de quatre millions d’Irakiens libérés» depuis 2014 mais, a encore prévenu la coalition, «l’EI reste présent en Irak».
Patrice Zehr