Frontière Maroc-Algérie Royale réponse

SM Mohammed VI Inaugurations dans lOriental

Depuis le 19 juin dernier, Sa Majesté Mohammed VI effectue une tournée dans l’Oriental. Une visite constructive qui vise à doter cette Région, dans son ensemble, d’infrastructures et de projets d’envergure en mesure d’assurer son décollage socio-économique.

Ainsi, en procédant à Oujda au lancement des programmes de mise à niveau urbaine des communes de Bni Drar et Naima, le Souverain donne une forte impulsion aux projets de développement urbain dans l’Oriental.

Mise à niveau à Bni Drar

Destinés à l’amélioration du cadre de vie des populations locales, au renforcement des infrastructures de base et à la préservation de l’environnement, ces programmes prévoient notamment le réaménagement et le renforcement du réseau routier, la réhabilitation et l’extension du réseau d’assainissement liquide, la création de stations d’épuration au niveau des deux communes, la protection de la ville de Bni Drar contre les inondations, outre la réalisation de travaux de voirie. Ce programme est doté d’une enveloppe budgétaire globale de plus de 176 MDH.

Oujda, liaison ferroviaire

La ligne ferroviaire Oujda-Fès s’est vue renforcée grâce aux projets lancés par SM le Roi, destinés à doter cet axe majeur d’une infrastructure moderne lui permettant de résorber les flux substantiels du trafic, dans les meilleures conditions de sécurité et de confort.
Faisant partie du contrat-programme (2010-2015) signé entre l’Etat et l’Office national des chemins de fer (ONCF), ces projets structurants concernent la mise à niveau et l’électrification de la ligne ferroviaire Fès-Oujda et la construction d’un pôle d’échanges, seconde phase du projet phare «Oujda Urba Pôle».
La concrétisation de ces différents chantiers ferroviaires devra participer au renforcement de la position stratégique de l’axe Oujda-Fès en tant que hub ferroviaire reliant l’est au centre du pays, accompagner l’évolution croissante du trafic, notamment le fret, suite à la mise en exploitation de la ligne Nador-Taourirt, renforcer et moderniser les installations ferroviaires, homogénéiser l’exploitation en mode de traction électrique et augmenter le tonnage transporté par train. D’un coût global de 900 MDH, ce projet devra générer quelque 800.000 journées de travail au cours de la phase des travaux et plus de 70 postes d’emploi lors de la phase d’exploitation.

Promotion du secteur de l’artisanat

La volonté royale de faire du secteur de l’artisanat un levier de développement économique et social s’est affirmée à Oujda à travers l’inauguration par le Souverain d’un centre de qualification professionnelle dans les métiers de l’artisanat et le lancement de la construction d’un complexe intégré d’artisanat. Ces projets, qui mobilisent des investissements de l’ordre de 24,3 millions de dirhams, visent également la promotion du secteur de l’artisanat et son intégration dans le tissu économique local et national, l’amélioration des conditions socio-économiques des artisans, la valorisation des produits artisanaux et l’encadrement de ce corps de métier.

Un programme intégré de développement urbain (2013-2016)

C’est un programme ambitieux visant l’accompagnement du développement économique, urbain et démographique de la capitale de l’Oriental. Doté d’une enveloppe budgétaire globale de 826 MDH, il s’articule autour de cinq principaux axes, à savoir le renforcement des réseaux routiers, d’eau potable et d’assainissement liquide, la protection de l’environnement, le développement des infrastructures sportives et des espaces récréatifs, la promotion des activités culturelles et l’appui à l’action sociale, à travers notamment le recasement des occupants des constructions menaçant ruine et de celles menacées par les inondations. Ce programme quadriennal vient compléter un ensemble de projets initiés à la ville, notamment celui relatif au renforcement du réseau de collecte des eaux usées et des eaux pluviales dans la zone Nord et Centre-Est de la ville d’Oujda et au quartier «Tennis».

«Oujda Shore» est né

Sa Majesté inauguré la première tranche du centre d’Offshoring «Oujda Shore», un projet qui fait entrer la région de l’Oriental dans l’ère de l’Offshoring en offrant des infrastructures world-class, ainsi que des services de gestion et d’animation. Ce projet vise à stimuler l’investissement, à favoriser la création de petites et moyennes entreprises par les jeunes, à doter la région des équipements de base nécessaires et à encourager les grands projets économiques à titre prioritaire. Ayant nécessité des investissements de l’ordre de 120 MDH, cette première tranche d’Oujda Shore a porté sur la réalisation de deux bâtiments dédiés aux activités d’Offshoring (7.500 m2), aux activités tertiaires et aux services de la technopole (3.500 m2). Oujda-Shore est une des composantes du projet intégré du Technopole d’Oujda qui abrite également une zone PME/PMI, une zone logistique, un campus de formation, un Retail Park et une zone franche CleanTech. A l’instar de CasaNearShore, Tétouan Shore et Technopolis de Rabat, le technopole d’Oujda vient conforter la stratégie de régionalisation de l’offre offshore du Maroc.

Développement économique et social de Jerrada

Oujda abrite du 18 au 21 août le troisième festival de «Karan»

Mobilisant des investissements de l’ordre de 83 MDH, ce projet ambitionne d’apporter des réponses durables aux défis de l’urbanisation, d’améliorer le cadre de vie des populations, de renforcer l’attractivité de la ville de Jerada et de préserver l’environnement. Financé à parts égales par l’Office national de l’Electricité et de l’Eau potable et le Programme national d’assainissement, ce projet sera réalisé dans un délai de 24 mois et consistera notamment en l’extension du réseau d’assainissement, le renforcement du réseau d’évacuation des eaux pluviales, la construction de deux stations de pompage et la réalisation d’une station d’épuration de type lagunage aéré d’un débit de 2.900 m3/jour.

Transport routier et logistique à Taourirt

Le Souverain a procédé à l’inauguration d’un Institut spécialisé dans les métiers du transport et de la logistique. Mobilisant des investissements de plus de 56,3 MDH, ce projet traduit l’intérêt particulier qu’accorde SM le Roi à l’élément humain et sa détermination sans faille d’en faire le centre et la finalité fondamentale des initiatives de développement (discours royal adressé à la nation à l’occasion de la Fête du Trône, 30 juillet 2012).
Ce nouveau centre, réalisé par l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) sur une superficie globale de 34.148 m², assurera aux jeunes de la région des formations qualifiantes dans les métiers du transport et de la logistique, notamment l’entreposage, le stockage, l’emballage, la manutention, le transport et la distribution.

 

INDH
Un chantier bien avancé

 

Sa Majesté a présidé, à Jerada, la cérémonie de présentation de l’état d’avancement du 5ème programme de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), au niveau national, et du programme de mise à niveau territoriale (PMAT).
Le bilan d’étape de la deuxième phase de l’INDH, depuis son lancement en juin 2011, fait ressortir les actions réalisées au titre du programme de mise à niveau territoriale qui concerne 587 communes rurales relevant de 22 provinces.
Le PMAT, qui vise la promotion des conditions de vie des populations de 3.300 douars situés dans des régions montagneuses enclavées, difficiles d’accès, permettra également la réduction des disparités en matière d’accès aux infrastructures de base, d’équipements et de services de proximité, ainsi que l’inclusion des populations ciblées dans la dynamique enclenchée par l’INDH.
À ce jour, au volet «amélioration des services de santé de base», il y a eu l’acquisition de 50 ambulances, la construction ou le lancement des travaux de réalisation de 69 logements de fonction au profit des médecins, infirmiers et sages-femmes et la programmation de la construction de huit dispensaires ruraux durant la période 2013-2015.
En ce qui concerne l’appui à l’éducation, le nombre de logements de fonction, réalisés ou en cours de réalisation au titre de la période 2011-2013 au profit des enseignants, a atteint 651 unités (3.008 logements programmés au titre de la période 2011-2015).
Pour ce qui est du volet «Routes, voies et ouvrages d’accès», 423 kilomètres de routes ou de voies ont été réalisées ou sont en cours de réalisation et 23 ouvrages d’art ont vu le jour sur les 68 programmés.
2.432 douars sont concernés par le volet «Généralisation de l’électrification rurale» et 1.425 de ces douars ont été reliés au réseau électrique durant la période 2011-2013. Au volet «Amélioration de l’accès à l’eau potable», 252 points d’eau ont été réalisés ou sont en cours de réalisation.
Le PMAT a permis l’amélioration des conditions de vie des populations ciblées à travers le renforcement des infrastructures de santé, l’amélioration de l’accès aux infrastructures et services sociaux de base, la lutte contre la déperdition scolaire, le développement du réseau électrique et d’approvisionnement en eau potable, outre le désenclavement des populations des régions montagneuses.

 

L’Oriental en action

 

De par le monde, les questions de frontières ont de tout temps fait l’objet de polémique entre Etats. Vues de cet angle, il paraît normal que les Etats décident de l’ouverture ou de la fermeture de leur frontière commune.

 

Mohammed VI Inaugurations  Oujda

 

 

Pourquoi donc cette même question soulève-t-elle autant de débats quand il s’agit d’un cas précis, celui de la frontière entre le Maroc et l’Algérie? C’est une question qui porte en elle trop de sens en fonction de la manière dont chacun des deux Etats considère la chose.
Pour l’Algérie, c’est d’abord une question politique. Les choses étant diplomatiquement ce qu’elles sont aujourd’hui, mieux vaut garder cette frontière fermée puisqu’avec, ce sont toutes les voies de rapprochement, de bon voisinage et de réconciliation qui restent closes. C’est aussi ce qui ouvre, ailleurs, de larges voies à la diffamation et à l’atteinte aux simples droits des voisins.
On refuse de voir que ces voisins avancent dans leur coin quand, emportés par un esprit de guerres «tribales» et une passion pour l’animosité, on sombre dans une agressive avidité pour le gain et le pouvoir, sous couvert de galons gagnés aux dépens d’un peuple réduit au silence et à la soumission… Un peuple qui est pourtant pour la réouverture des frontières au vu de ce qu’il y gagne et de ce qu’il trouve à deux pas de chez lui. Que de bonnes choses qu’il aurait pu lui aussi avoir mais dont les «képis» le privent! Pour dire qu’économiquement, l’Algérie n’a rien à gagner de cette ouverture de «sa» frontière avec le Maroc et que l’Etat y perdrait des milliards dont il vaut mieux faire profiter «le peuple»!
Au-delà de toutes ces tergiversations, le débat, malheureusement engagé d’un seul côté, s’allonge et se prolonge. Lesquelles tergiversations sont avancées à tout bout de champs, non seulement pour nuire davantage au voisin et tenter de noircir son image qui brille aujourd’hui par son modernisme et sa passion pour la démocratie, mais plutôt pour noyer le poisson et camoufler un comportement indigne de «commandeurs galonnés» qui se disent de fervents défenseurs de la démocratie, des droits de l’Homme et de l’Etat de droit, alors qu’ils ne sont en réalité que de simples «soldats» de l’ombre engagés à défendre leurs intérêts personnels et à s’y atteler en usant de tous les moyens. Mais face à cette folie impérieuse, ne faut-il pas plutôt agir avec une sagesse impériale et passer outre les dires et à l’acte?

 

Orientation: travail et sérénité

 

Bien faire et laisser dire. C’est une devise bien inspirée qui marque l’attitude marocaine. Dans la grande littérature, il est des fables très significatives. M. de La Fontaine semble même être notre contemporain! Sinon, comment expliquer «La cigale et la fourmi» qui retrace, dans une large mesure, l’action d’un clan (à l’ouest) qui opte pour le travail, les chantiers structurants et la modernisation et celle de l’autre clan (à l’est) porté sur la propagande et le dédain face à tout ce qui se fait de bon, à côté?
Très à côté et pour mettre fin à cette question, on a comme à l’accoutumée opté pour les projets structurants et le sérieux d’une action qui visent plutôt à doter toute la Région de l’«Oriental» d’infrastructures et de projets en mesure d’y réussir un décollage socio-économique, lequel mettra en avant les potentialités de la région et fera profiter toute la population de ses richesses.
Ouverte ou fermée, la frontière n’a aucun impact économique sur la Région. Celle-ci a d’ailleurs longtemps souffert des méfaits de la contrebande et de l’informel actifs, sous prétexte que, dans un Maroc «inutile» (idée révolue d’ailleurs depuis plus d’une décennie, après avoir été longtemps défendue par les colons français pour des raisons purement militaires), il ne peut y avoir que cela pour vivre!
Inutile de persévérer sur cette voie et de faire de cela un sujet de polémique politico-politique qui justifie une thèse anti-marocaine car, le Maroc -tout le Maroc!- est aujourd’hui utile. De Tanger à Lagouira, comme d’Ahfir à Casablanca, c’est un même sol, un seul territoire; c’est le Maroc qui bouge, se modernise et se construit dans le bon sens en faisant fi des appétits expansionnistes qui se nourrissent autour de lui et de tout ce qui s’y réalise.
La frontière peut rester éternellement fermée et cela n’empêchera pas l’Oriental d’avancer, ni le Maroc de mettre en œuvre tout ce qu’il a comme moyens humains et matériels pour réussir sur sa voie de modernisation et de progrès et hisser l’ensemble des Régions (toutes utiles) au rang de grandes Zones économiques qui contribuent efficacement à ce progrès. En effet, elles y contribuent en se développant et en avançant à pas sûrs vers un avenir meilleur que leur envient déjà certains voisins qui, s’ils se montraient un peu humbles et modestes et cessaient de parler pour se mettre au travail, ou encore s’ils parlaient à bon escient, les choses se règleraient et la réconciliation se ferait pour le bien de tous. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Et, dans ce cas, le Maroc ne peut pas rester les bras croisés à attendre une impossible décision. Il s’est donc mis au travail bien que son action soit enviée et jalousée ailleurs… Ne fallait-il pas plutôt se montrer sage, au lieu de perdre énormément de temps à suivre (parce qu’on suit très bien) et de critiquer à tort des actions qui auraient pu servir d’exemple à qui sait en tirer leçon et qui sait comprendre qu’en réplique à ses dires, on préfère agir? C’est là la meilleure des réponses!

Maroc-France : La réconciliation actée



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