Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaïd, s’est livré, mardi 25 octobre 2017, à un grand oral sur la Loi de Finances 2018, devant les deux Chambres du Parlement.
C’est un taux de croissance et un déficit budgétaire de 3% que le gouvernement promet d’atteindre en 2018, a précisé le ministre de l’Economie et des Finances.
Le projet de loi de Finances 2018, a souligné Mohamed Boussaïd, intervient dans une conjoncture qui comprend des spécificités, des défis nationaux, des attentes et des ambitions de toutes les couches de la société marocaine. Le ministre a rappelé que SM le Roi a mis, lors de son Discours devant le Parlement, une feuille de route à même d’encadrer l’action pour les jours, les mois et les années à venir, afin de réaliser les attentes, avec en tête le développement garant de la dignité de tous, l’emploi, l’éducation, les services de santé, une justice équitable et une administration effective, au service des citoyens.
S’agissant du chantier de la régionalisation, le ministre de l’Economie et des Finances a souligné l’urgence de sa mise en œuvre.
«Les choix du développement de notre pays sont, a dit Boussaïd, positifs. En atteste l’image que se fait de notre pays dans l’environnement international et qui fait que le Maroc occupe la 68ème place à l’échelle mondiale (Doing Bisness), la première à l’échelle des pays d’Afrique du Nord et la 3ème à l’échelle continentale. Aussi, est-il de notre responsabilité de renforcer ces acquis et de les défendre en affrontant, avec tous les moyens, les campagnes agressives qui visent à porter atteinte à la renommée de nos entreprises nationales ou aux intérêts économiques de notre pays».
Le projet de loi de Finances 2018 accorde la primauté aux secteurs sociaux, vu leur importance dans la vie des citoyens et les préoccupations quotidiennes de ces derniers, a souligné le ministre de l’Economie et des Finances. A la tête de ces priorités figurent la promotion du secteur de la santé, la lutte contre les disparités sociales, en particulier dans le monde rural et la réforme de l’éducation qui revêt une nécessité absolue. Un effort financier exceptionnel est également accordé par la loi de Finances 2018 à ce dernier secteur, en lui consacrant 59 milliards de dirhams, soit une hausse de 5 milliards de DH par rapport à l’année 2017, outre les 20.000 postes budgétaires qui lui sont réservés dans le cadre de la contractualisation.
Il est à noter que le projet de loi de Finances 2018 apporte une nouveauté, à savoir la réforme de l’impôt sur les sociétés, qui avait été longtemps réclamée et qui fait toujours débat au sein du patronat. Le ministre Boussaïd a appelé à dénoncer avec force tous ceux qui veulent porter atteinte à la renommée des entreprises nationales par jalousie et pour leur succès.
Mohammed Nafaa