L’option de l’indépendance du Parquet général par rapport au gouvernement et au Parlement ne veut nullement dire l’indépendance par rapport à l’Etat. C’est le message que le résident du Parquet général du Royaume, Mohamed Abdennabaoui, a cherché à véhiculer.
Invité du Forum de la MAP, le président du Parquet général du Royaume a défendu l’idée que le but de la réforme était initialement de libérer le Parquet général de l’influence politique du gouvernement et de toute intervention.
La réforme judiciaire a toujours été une revendication de taille et une étape parmi celles de la complémentarité de la Constitution et du renforcement de l’indépendance de la justice. Abdennabaoui s’est évertué, durant sa plaidoirie, à assurer l’importance de la démocratie. Il a démontré que, chaque fois que le système politique se trouve être démocratique, l’indépendance de la justice n’en est que plus grande; et que chaque fois que la société devient démocratique, l’espace de l’indépendance du Parquet général se voit à son tour plus grand.
Aussi, tranquillise le Président du Parquet général du Royaume, il n’y a pas lieu de craindre l’indépendance de ce dernier. L’autorité judiciaire est indépendante grâce à SM le Roi et aux Marocains qui ont fait de l’indépendance de la justice une revendication de droit.
Pour Abdennabaoui, la Constitution de 2011 a hissé la justice, du rang de simple fonction à une autorité indépendante du pouvoir gouvernemental et parlementaire.
Le président du Parquet général a sollicité la collaboration des médias marocains pour faire connaître son institution, privilégiant la rigueur et la communication.
Mohammed Nafaa