En marge de l’inauguration du Louvre Abu Dhabi, Emmanuel Macron a endossé son costume de chef des armées. Il a estimé, jeudi 9 novembre, que la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) était en passe d’être gagnée en Irak et en Syrie et il a abordé la question des conditions d’un retour en France des femmes et des enfants de djihadistes français capturés dans ces deux pays.
«Lorsqu’ils reviennent en France, les adultes sont soumis à la justice française, sont incarcérés, seront jugés», a dit le président de la République. «Et tout ce qui a été commis fera l’objet d’un jugement, parce que c’est aussi la juste protection que nous devons à nos concitoyens». En Irak, «nous avons des échanges permanents avec la justice [locale], que nous reconnaissons. Et quand des crimes sont identifiés pour des ressortissants français (…), ils doivent être jugés». «Il y en a qui peuvent revenir sans qu’ils soient rapatriés, il y en a qui peuvent être rapatriés et il y en a qui seront jugés avec leur famille, dans certaines circonstances, dans les pays où ils sont, en particulier l’Irak», a ajouté M. Macron.
«Pour les femmes et les enfants, ce sera du cas par cas (…). Cela dépend à chaque fois des pays et des situations», avait déclaré M. Macron, interrogé par France 2 sur l’épineuse question des «revenants», provoquant l’inquiétude de leur famille.
Selon le gouvernement, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes, depuis 2014. Sur ce total, 278 sont morts -chiffre qu’il admet lui-même sous-évalué- et 302 sont revenus en France, dont 66 femmes et 58 mineurs, la plupart de moins de 12 ans.
Patrice Zehr