On l’appelle «Le vétéran des journalistes marocains». Un titre que lui vaut sa longue et exceptionnelle carrière. Présentateur vedette de la télévision nationale lorsqu’elle était en noir et blanc et qu’il n’y avait qu’elle au Maroc du siècle dernier, Seddik Maâninou a tout vu, tout vécu et, surtout, tout retenu de ce Maroc d’antan…
De par les fonctions qu’il a pu occuper, dans le monde des médias et de la Communication, sous l’ère Hassan II, il était aux 1ères loges. «Grand manitou» du ministère de l’information de l’époque, les ministres qui ont eu à se charger de ce département changeaient, lui pas. Outre ses compétences et les échelons gravis l’un après l’autre, ce fils du résistant Haj Ahmed Maâninou, avait la confiance du pouvoir et ses entrées dans le sérail. Témoin donc privilégié de cette époque, il a décidé de consigner ses mémoires dans une série d’ouvrages dont le titre générique est «Ayam Zamane» (les jours d’antan).
Ainsi, commençant par le commencement, il a d’abord publié un 1er tome, consacré à son enfance et aux évènements politiques qu’il a eus à couvrir dans le cadre de son métier, jusqu’à l’échec de la deuxième tentative de coup d’Etat (1972) qu’avait perpétrée le Général Oufkir contre Feu SM Hassan II.
Puis, révélant quelques petits secrets et levant le voile sur des faits historiques, il a «commis» un second tome, réservé à la naissance du problème du Sahara et à tout ce qu’a traversé le Maroc, en termes de problèmes politiques et diplomatiques, jusqu’au coup d’envoi de la Marche Verte.
Un 3ème tome intitulé «La bataille de l’existence» a rendu compte, toujours sous une plume trempée dans un humour caustique, de la période allant de la Marche verte en 1975 à la construction du premier mur de défense au Sahara, en décembre 1981.
Aujourd’hui, Seddik Maâninou livre un 4ème tome couvrant la période allant de 1980 à 1990 et portant le titre de «Les années de vaches maigres». Nul doute que les mémoires, si riches, de l’auteur captiveront l’attention des lecteurs qui ont su apprécier les tomes précédents et qui en redemandent, tant les témoignages sur cette époque si proche et si lointaine à la fois sont rares.