Une quinzaine de personnes ont été tuées dans la bousculade survenue, dimanche 19 novembre 2017, lors d’une opération de distribution de denrées alimentaires organisée par une association locale dans le Souk hebdomadaire de la commune de Sidi Boulalam. Portrait de Abdelkebir El Hadidi, responsable de l’association de bienfaisance organisatrice de cet événement.
Imam de père en fils
Natif de Regraga en 1963, dans une famille pieuse et d’un père imam, Abdelkabir El Hadidi est connu de la tribu des «Chiadma», située entre Safi et Essaouira. Ce douar est réputé pour son influence religieuse prédominante dans la région.
Le tournant professionnel
Depuis 1991, Abdelkebir El Hadidi a organisé plusieurs opérations de distribution de denrées alimentaires à Sidi Boulaalam, dans la région d’Essaouira. Le tournant dans la vie professionnelle d’El Hadidi a commencé en 2004, quand il a été chargé par la SNRT d’enregistrer toutes les sourates du Coran pour le mois de Ramadan de 2004. L’autre événement qui a marqué le parcours de Abdelkebir El Hadidi a été l’hommage que lui a rendu une délégation du ministère des Affaires islamiques à El Fida-Derb Soltane, à Casablanca. C’était en 2011.
L’imam «providentiel»
Durant sa première année à la mosquée Assabil de Casablanca, Abdelkebir El Hadidi a été atteint d’une inflammation au niveau de la gorge, ce qui l’a empêché de travailler et de prêcher. «(Je) suis tombé sur un Hadith qui dit: je vous recommande le miel et le Coran», a-t-il fait savoir dans une vidéo diffusée sur le web. C’est grâce à cela qu’il a récupéré sa voix. Depuis, il est considéré comme un cheikh à la «baraka» débordante.
Mohcine Lourhzal
Que risque Abdelkebir El Hadidi? Le président de l’association en charge de la distribution de denrées alimentaires aux déshérités à Sidi Boulaalam, Abdelkbir Hadidi, a été entendu par le ministère de l’Intérieur et la Gendarmerie royale. Il est le président de l’association «Aghsi». Suite aux 15 morts du 19 novembre 2017, dans une localité proche d’ Essaouira, il pourrait être poursuivi pour homicide involontaire. Tôt dans la matinée du lundi 20 novembre 2017, le wali de la région de Marrakech-Safi, Abdelilah Bjioui, a affirmé que deux enquêtes ont été ouvertes. La première est administrative, menée par le ministère de l’Intérieur et la deuxième judiciaire, diligentée par le Parquet.