
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, lundi à New York, à faire front commun pour surmonter les défis qui entravent la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
“Le moment est venu pour celles et ceux d’entre nous qui se soucient de l’égalité pour les femmes et les filles de faire front et de faire entendre leur voix”, a souligné M. Guterres à l’ouverture de la 69è session de la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW69) qui se tient du 10 au 21 mars.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence notamment de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia, qui conduit la délégation du Maroc à cet événement, ainsi que de l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale.
La Commission braque les projecteurs cette année sur la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing sur l’avancement des droits des femmes, adoptés en 1995. Il s’agit aussi d’évaluer les défis actuels qui affectent l’application de ces deux documents et la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, outre la contribution de ces accords à l’implémentation de l’Agenda 2030.
Pour le haut responsable onusien, le moment est venu pour le monde d’accélérer les progrès et de tenir la promesse faite à Beijing.
“Au cours des trente dernières années, le monde est allé de l’avant. Il a progressé notamment dans l’éducation des filles, la lutte contre la mortalité maternelle, le renforcement des protections juridiques”, a-t-il relevé, notant toutefois que d’immenses disparités persistent.
“Des abominations séculaires comme la violence, la discrimination et les inégalités économiques sont monnaie courante. L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes est toujours de 20%. Près d’une femme sur trois dans le monde a été victime de violences”, a-t-il déploré, signalant aussi que les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle, ouvrent de nouvelles avenues à la violence et aux abus, normalisant la misogynie et la vengeance en ligne.
Le chef de l’ONU a, en outre, fait observer que les crises mondiales comme la Covid-19, la dette, les catastrophes climatiques et les conflits ont entravé les progrès en matière des droits des femmes.
Pour sortir de l’impasse, M. Guterres a plaidé pour un financement soutenu et accru en faveur du développement durable et de l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agit aussi d’investir davantage dans l’éducation et la formation, ainsi que dans l’autonomisation économique.
Il a, de même, appelé à agir dans le domaine de la technologie, en s’inspirant du Pacte numérique mondial adopté en septembre dernier par les Etats membres et qui renferme des engagements en faveur des femmes et des filles.
Et de conclure en soulignant l’importance de garantir la participation pleine, égale et effective des femmes à la consolidation de la paix, ainsi que dans le processus de prise de décisions, “à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie”.
La présente session de la Commission de la condition de la femme, à laquelle participent des représentants des États membres, des entités onusiennes et des ONG accréditées, sera marquée notamment par une discussion générale, des tables rondes ministérielles et des événements interactifs et parallèles.
Les débats passeront au crible les mesures et les investissements qui pourront mettre fin à la pauvreté des femmes et faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes.
LR/MAP