
Le Maroc a réitéré, lundi à l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, l’impératif d’une institution panafricaine efficace et efficiente pour répondre aux attentes et aspirations du citoyen africain en matière de paix, de sécurité et de développement.
L’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors d’une réunion du Comité des Représentants permanents de l’UA (COREP), a réaffirmé que l’engagement du Maroc au sein de l’UA trouve son essence dans la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise à mettre les intérêts vitaux du citoyen africain et les causes nobles de notre continent au cœur de l’Agenda de l’Union.
Pour atteindre ces objectifs, le Maroc a toujours rappelé que l’efficacité et l’efficience de l’institution reposent sur l’impératif de la bonne gouvernance administrative et financière au sein de la Commission de l’UA ainsi que la crédibilité et la transparence du processus intergouvernemental qui permettront à l’institution panafricaine d’être à la hauteur des attentes et des aspiration du citoyen africain en matière de paix, de sécurité et de développement et d’assurer un positionner clé sur l’échiquier international en tant qu’institution forte, crédible capable de porter la voix de l’Afrique et de défendre efficacement les intérêts vitaux du citoyen africain, a souligné M. Arrouchi.
Ainsi, la confiance et l’optimisme dans la nouvelle commission et son leadership portent dans un premier lieu sur sa capacité à donner un nouveau sens à l’accompagnement du processus intergouvernemental et à la collaboration avec le COREP et les organes délibérants, a relevé le diplomate marocain, réitérant la confiance totale du Royaume en la personne de M. Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’UA et son leadership avéré.
M. Arrouchi a souligné que compte tenu que la responsabilité première de la gestion de la Commission de l’UA incombe à sa Présidence, “il est temps que notre processus intergouvernemental considère l’élargissement des pouvoirs du Président pour renforcer son rôle et son leadership au sein de la Commission”.
La confiance et l’optimisme portent dans un deuxième lieu sur la volonté résolue et l’engagement ferme de la nouvelle Commission et de son Président pour instaurer des nouveaux paradigmes en matière de bonne gouvernance administrative et financière au sein de la Commission, exigence non négociable pour le bon fonctionnement de notre institution, a ajouté l’Ambassadeur.
Dans ce sens, le maintien des plus hauts standards de compétence et de productivité et le plein respect des principes d’intégrité, de discipline et de respect de l’ordre hiérarchique par le staff de la Commission devraient constituer une priorité absolue, a-t-il insisté.
Ainsi, une politique de tolérance zéro à l’égard de toute pratiques ou agissements malsains au niveau de la Commission devrait être mise en place. Parallèlement, une réflexion collective devrait être menée pour explorer les voies et moyens à même d’encourager et de valoriser nos ressources humaines compétentes et productives, a réaffirmé l’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU.
En outre, la gestion des ressources financières devrait s’inscrire désormais dans l’esprit de rationalité, de responsabilité et d’efficience. “Cela permettra non seulement d’assurer le bon fonctionnement de notre institution et d’assurer la bonne utilisation de ses ressources, certes limitées, mais également pour renforcer la confiance de nos États membres et d’apporter une nouvelle dynamique à l’appropriation, par ces derniers, du financement de notre organisation”, a mis en avant M. Arrouchi.
“C’est seulement en marquant une rupture totale avec les épisodes malheureux ayant caractérisés certaines phases de la vie de notre institution et en assurant une application effective du principe de la reddition des comptes ainsi que le strict respect du code de conduite au sein de notre organisation que nous ferons de cette dernière un édifice fort et solide capable d’assurer la résilience de notre continent face aux défis complexes et sans précédent auxquels il fait face et de porter nos ambitions collectives et légitimes dans les différents domaines de coopération”, a insisté le diplomate.
L’Ambassadeur a réitéré l’engagement ferme et continu du Royaume du Maroc, pays fondateur de l’institution panafricaine, à apporter une contribution constructive et à forte valeur ajoutée à la mise en œuvre de l’Agenda 2063.
LR/MAP