Autorités territoriales : La purge n’est pas finie !

Autorités territoriales : La purge n’est pas finie !

Plusieurs hauts fonctionnaires et agents d’autorité ont été limogés pour manquement au devoir. Qui sont-ils et quels sont les faits qui leur sont reprochés?

Après l’avalanche qui a emporté sur son passage, en octobre 2017, plusieurs responsables gouvernementaux, une deuxième opération a eu lieu ce 11 décembre. Bilan: 1 wali, 6 gouverneurs et une centaine d’agents d’autorité relevés de leurs fonctions, en attendant leur comparution devant un Conseil de discipline.

Limogeage du wali de Marrakech-Safi…

Selon une liste partagée à grande échelle sur les réseaux sociaux, le wali démis de ses fonctions n’est autre que celui de Marrakech-Safi, Abdelfatah Lebjioui. L’enquête menée par les services de l’Inspection générale du ministère de l’Intérieur aurait prouvé son implication dans le drame survenu, dimanche 19 novembre 2017, à Sidi Boulaalam, près de la ville d’El Jadida. En cette journée tragique, 15 femmes avaient trouvé la mort, suite à la bousculade qui a entaché l’opération de distribution de denrées alimentaires, organisée dans le marché hebdomadaire de cette commune rurale. Selon les familles des victimes, c’est le manque d’implication des autorités locales qui a été à l’origine du drame.

Rapport 2012 du CESE L’éducation, la régionalisation et le reste…

… Et de 6 gouverneurs

En plus du wali de Marrakech-Safi, 6 gouverneurs ont été suspendus de leurs fonctions. Il s’agit des gouverneurs de Taza, Abdelali Samti, de Zagora, Abdelghani Samoudi, de Ouazzane, Jamal Attari, de Sidi Bennour, Mustapha Draiss, de Ouarzazate, Saleh Ben Ytto et de l’ex-gouverneur d’Al Hoceima,  Mohamed Zhar. Les événements d’Al Hoceima et le déficit d’accès aux services de base (eau potable, infrastructures routières…) sont  les principales raisons des sanctions prononcées contre ces hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur.

100 cheikhs et moqadems la main dans le sac

C’est dans la suite logique des sanctions d’octobre dernier, relatives à la reddition des comptes, que le ministère de l’Intérieur a suspendu de leurs fonctions 100 Cheikhs et Moqadem pour transgression de la loi. Certains ont été épinglés en raison de leur connivence avérée avec d’autres fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, notamment des caïds et des pachas, concernant «l’habitat sauvage»,  au moment où l’Etat ne cesse de combattre ce phénomène qui encourage la construction illégale, en dehors des normes requises et porte atteinte à l’esthétique des cités.

Le Roi Mohammed VI et Donald Trump : 1er contact

SM le Roi Mohammed VI avait à plusieurs reprises appelé les agents d’autorité et autres cadres et fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, entre autres départements, à faire preuve d’engagement dans l’exercice de leurs fonctions et à placer l’intérêt du citoyen en tête des priorités. Les injonctions du Souverain n’ayant pas trouvé l’écho souhaité chez certains fonctionnaires, il fallait donc recourir aux sanctions administratives et c’est ce qui vient de se produire. Nombre d’analystes prévoient d’autres sanctions dans divers départements de l’Etat. Finalité de la chose: marquer, une bonne fois pour toutes, une rupture avec l’inefficacité de certains fonctionnaires.   

Mohcine Lourhzal

Les communes aussi dans le collimateur

Selon plusieurs sources concordantes, le département de l’Intérieur aurait décidé de saisir la justice, après avoir relevé, dans les rapports des enquêtes effectuées par l’Inspection générale de l’administration territoriale, des dysfonctionnements dans la gestion au niveau des communes. Une vingtaine d’élus seraient visés!

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