Le célèbre hebdomadaire britannique The Economist a désigné la France comme le pays de l’année 2017. Comme chaque année depuis 2013, le journal choisit «un pays, de n’importe quelle taille, qui a changé significativement pour le mieux au cours des douze derniers mois, ou rendu le monde meilleur». Après avoir récompensé la Birmanie l’année dernière, le magazine a reconnu «des erreurs».
Cette année, les journalistes avaient pensé à récompenser le Bangladesh, pour l’accueil des Rohingyas ou l’Argentine où le président promulgue des réformes pour rétablir la sobriété budgétaire dans le pays. En course également, Taiwan pour sa décision de légaliser le mariage homosexuel. C’est finalement entre la Corée du Sud et la France que s’est jouée la première place. Dans son double numéro de Noël, The Economist écrit que «le mouvement lancé par Emmanuel Macron a balayé l’Ancien Régime» et écrasé «Marine Le Pen qui, si elle avait gagné, aurait détruit l’Union européenne». Et se félicite d’avoir vu «un jeune ex-banquier» gagner la course à l’Élysée «sans le soutien des partis traditionnels». Le magazine détaille ensuite: «Cela a donné de l’espoir à ceux qui pensent que le vieux clivage droite-gauche est moins important que celui entre l’ouverture et la fermeture. Monsieur Macron a fait campagne pour une France ouverte aux personnes, aux biens et aux idées venues de l’étranger et pour le changement social à la maison». Le magazine écrit que le président français a déjà rempli nombre de ses promesses de campagne et «a réussi à faire passer une série de mesures incluant une loi anticorruption et une réforme du très rigide droit du travail français». Le magazine juge que l’image de la France, qui semblait «irréformable», coincée «entre la sclérose et la xénophobie», a même été transformée grâce à cette élection.
Patrice Zehr
Excellente nouvelle année à Patrice Zehr : grâce à lui, le monde se dévoile dans tous ses enjeux, ses rouages, malheureusement aussi toutes ses horreurs et ses chausses-trappes. Merci donc à vous, Patrice Zehr, de mettre à notre disposition votre oeil acéré.