Pour cette deuxième visite à la Maison-Blanche, depuis l’accession de Trump au pouvoir, le Premier ministre israélien jouait sur du velours.
«Nos relations n’ont jamais été aussi bonnes», a déclaré, lundi 5 mars, le président américain, avant d’annoncer qu’il pourrait assister à l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, le 14 mai prochain, jour du 70ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël.
Les préoccupations de Netanyahu sont ailleurs. Elles se portent vers l’Iran qui avance désormais sans masque en Syrie… et aux portes d’Israël.
Le Premier ministre ne s’est pas caché derrière son petit doigt. Après avoir «chauffé» Trump contre l’Iran à la Maison Blanche, Benjamin Netanyahu s’est offert, mardi 6 mars, un véritable one-man show devant le public acquis du lobby américain pro-israélien Aipac (American Israel Public Affairs Committee), en tapant sur la «brute» iranienne. Marchant sur la longue scène du Centre des Congrès de la capitale américaine, il a détourné le titre du western de Sergio Leone «Le Bon, la Brute et le Truand», pour évoquer «Le Bon, la Brute et la Belle». «Le Bon», ce sont les «bonnes nouvelles»: «L’armée israélienne n’a jamais été aussi forte» et l’économie du pays est florissante, a-t-il affirmé. «La Brute», c’est l’Iran, a-t-il ensuite enchaîné, illustrant son propos sur une carte de «l’influence iranienne au Moyen-Orient»; «Nous devons stopper l’Iran et nous stopperons l’Iran», a-t-il martelé. Enfin, «la Belle» du triptyque, c’est «la belle alliance entre Israël et les Etats-Unis», déjà célébrée la veille dans le Bureau ovale.
La volonté de l’Iran, d’Israël et des USA de défendre leurs intérêts pourrait prochainement déclencher une véritable guerre au Moyen-Orient, selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Il ne faut pas en douter: c’est la dernière chance pour les Iraniens. Si l’accord nucléaire n’était pas modifié dans les mois à venir, les USA sortiraient immédiatement de l’accord», a déclaré Mike Pence. Et de poursuivre: «Les USA ne laisseront jamais l’Iran obtenir l’arme nucléaire», cite Nezavissimaïa gazeta.
Patrice Zehr