En 14 ans, le Maroc, lancé sur une voie de modernisation et de mise aux standards internationaux, a entrepris d’énormes chantiers structurants. Certains donnent aujourd’hui leurs fruits, d’autres sont en phase d’achèvement et d’autres encore à l’étape de lancement. Le point.
C’est une course sans fin dans laquelle le pays s’est engagé, mettant plus en valeur sa situation politique nouvelle, sa situation géostratégique et son positionnement. Être une simple porte de l’Europe vers l’Afrique n’est plus aujourd’hui l’ambition du Maroc. Le pays se veut plutôt une terre de connexion et un forum de rencontres qui catalyse les potentialités et rapproche les visions et les distances. En 14 ans, le pays a bien changé et ce, grâce à une vision royale à la fois futuriste et réaliste qui le dote de tous les moyens pour réussir sa mutation.
Réussir à unir toutes les forces vives de deux continents n’est certes pas une tâche aisée, mais il a bien fallu un travail de plus d’une décennie pour pouvoir commencer à ressentir les effets de cette action et des projets structurants et d’envergure qui visent et le désenclavement des zones à grand potentiel et l’interconnexion entre ces différentes zones pour créer un réel espace de facilitation et d’accueil tant d’investissements étrangers que de projets nationaux.
Autoroutes, la nécessaire connexion
L’autoroute est une nécessité pour le développement. S’il a fallu plus de 10 ans pour construire le premier tronçon autoroutier de moins de 100 km, le rythme de réalisation des autoroutes est passé à 100 km par an depuis de 2000, voire à 160 km, après juste 40 km par an au cours de la décennie 90. Une vitesse de croisière atteinte notamment avec la mise en chantier des deux projets d’Agadir et d’Oujda.
Le premier schéma autoroutier avait été arrêté au début des années 90 et portait sur la réalisation de 1.500 km d’autoroutes à l’horizon 2010. Avec l’achèvement de l’axe Tétouan-Fnideq (la desserte de Oued R’mel), le réseau opérationnel jusqu’à présent s’élève à 1.416 km et a nécessité un budget global de 38 MMDH, Agadir-Taroudant ayant finalement été aménagée en voie express jugée plus adaptée pour le trafic local et permettant de circuler à 100 km/h au lieu de 120 km maximum pour une autoroute. En 2008, un programme complémentaire a porté sur 384 km de liaisons autoroutières pour un investissement de 15 MMDH. Ainsi, le réseau national atteindra 1.800 km en 2015. Et ça continue avec le récent lancement du nouveau tronçon El Jadida-Safi…
Au pays du soleil, le vent…
Une stratégie, qui a placé le Maroc parmi les pays les plus portés sur les énergies propres, a fait son entrée en scène à l’aube des années 2000. La Stratégie nationale de l’énergie ne négligeait pas le potentiel marocain des énergies renouvelables. Elle vise la réalisation, d’ici 2020, de deux programmes (solaire et éolien) de 2.000 MW chacun. Elle traduit la priorité majeure accordée au développement des énergies renouvelables en tant que moyen idéal permettant au Maroc de répondre aux défis de la sécurité d’approvisionnement, de la préservation de l’environnement et du développement durable. Deux grandes orientations se dessinaient alors: le solaire et l’éolien. L’énergie éolienne est en pleine expansion au Maroc, en particulier dans la région de Tarfaya (sud du Royaume) où le plus grand parc d’Afrique, d’une puissance de 300 mégawatts, doit entrer en service en 2014. Dépourvu de ressources pétrolières et gazières, le Royaume comptera beaucoup sur les énergies renouvelables à l’avenir, dans la mesure où celles-ci devraient couvrir 42% des besoins d’ici 2020.
Sur le plan du solaire, la réalisation de la première centrale du Complexe solaire Noor à Ouarzazate constitue une étape cruciale dans la mise en œuvre du Plan solaire marocain initié dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume. La future centrale, d’une capacité de production de 160 MW, permettra la promotion de l’industrie locale, l’acquisition d’une expertise de haut niveau en la matière et le développement intégré de la région d’implantation, ainsi que la production d’une énergie électrique propre et renouvelable.
S’étendant sur 3.000 hectares, le Complexe solaire intégré d’Ouarzazate Noor devra atteindre à terme une capacité de production globale de 500 MW. Le projet bénéficie du soutien de bailleurs de fonds internationaux, d’importants opérateurs et développeurs d’énergie solaire et d’acteurs de la société civile.
Sur le port de… Nador West Med
Érigé dans le prolongement de Tanger Med I et de Tanger Med II aujourd’hui marchant à plein régime, ce 3ème complexe portuaire intégré, sur la façade méditerranéenne, côté oriental, confirme une vision globale des ambitions et une démarche.
Nador West Med est encore plus ambitieux que Tanger Med 1 & 2, tant sur le plan des infrastructures que sur le plan des objectifs qu’il s’est fixés. Il est plus innovant, dans le sens où il prévoit –grandes nouveautés!- un port hydrocarbure, des capacités de stockages et une activité export, ce que ne prévoyaient pas les complexes Tanger Med. Mais au-delà, ce sont bien des challenges d’extrême intérêt, hautement stratégiques, déterminants pour la compétitivité du Maroc et vitaux pour son positionnement.
Le Maroc a d’abord l’intention d’exploiter sa façade maritime de façon optimale. Il a pour objectif de développer son économie en captant toutes les opportunités qu’il aurait pour attirer les investisseurs et créer de la valeur et de l’emploi. Or, non seulement les complexes portuaires de la Méditerranée le lui permettent, mais ils lui offrent également d’anticiper la sortie de crise internationale et d’améliorer substantiellement son positionnement à l’échelle mondiale.
LGV: le Maroc à grande vitesse
Prévue pour décembre 2015, la Ligne grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca se veut déjà une révolution technologique qui joint l’utile à l’agréable en constituant un transport ferroviaire rapide et confortable, mais qui se soucie également des problèmes environnementaux et contribue au développement durable du Royaume. Ce projet de haute technologie, créé pour des raisons économiques et suite à des préoccupations environnementales, viendra absorber le trafic ferroviaire et routier, hisser la performance et la compétitivité des services logistiques dans le Royaume et promouvoir la diversité modale, sans pour autant contribuer à l’accroissement de l’effet de serre.
D’un coût de 20 MMDH, le projet comprend une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 km conçue pour une vitesse maximale de 350 km/h et exploitée à une vitesse commerciale de 320 km/h, les équipements ferroviaires (voies, systèmes de signalisation et de télécommunication, installations électriques), l’acquisition des rames à grande vitesse et la construction d’un atelier pour leur entretien à Tanger.
La LGV Tanger-Casablanca a pour objectifs, entre autres, d’apporter une solution convenable et durable à une demande en croissance continue et régulière de l’activité voyageurs, d’accompagner le développement du nouveau pôle économique de Tanger, de fluidifier le trafic ferroviaire fret sur l’axe Tanger-Casablanca et d’être en phase avec le développement des corridors européen et maghrébin.
INDH L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui est à sa deuxième phase (2011-1015) et dont le Souverain assure personnellement le suivi de l’exécution et de l’avancement, conforte le projet sociétal marocain. En effet, l’INDH a favorisé la mise à niveau tant des capacités que de la qualité des centres d’accueil existants, ainsi que la création de nouveaux centres spécialisés à même d’accueillir et de venir en aide aux personnes en situation de grande précarité. Elle a également permis aux personnes en situation précaire d’accéder à des services et prestations de qualité et de bénéficier de l’appui aux projets d’activités génératrices de revenus (AGR), outre l’amélioration de l’accès aux services et infrastructures de base, l’animation socioculturelle, culturelle et sportive… |
CFC Casablanca Finance City (CFC), dont l’ambition est de devenir une plate-forme de la finance régionale, est bien positionnée pour servir de passerelle aux investisseurs désireux d’accéder aux marchés en croissance rapide d’Afrique. Elle ouvre grandes les portes des opportunités encore non-exploitées dans les marchés émergents de la région. |