«Le Maroc recrée l’espoir en Afrique»
Comment qualifier cette édition de Crans Montana à Dakhla?
C’est une 4ème édition et une édition tout à fait structurante.
D’où tient-elle ce succès?
Du fait que 49 pays d’Afrique sont là, à Dakhla, porte du Maroc sur l’Afrique. Cela démontre qu’il y a une adhésion africaine généralisée aux politiques qui sont mises en œuvre par le Maroc, par SM le Roi Mohammed VI, en termes de relations bilatérales, de développement économique et social, de relations internationales et d’intégration du continent.
Avez-vous l’impression d’avoir bien avancé durant ces quatre éditions du Forum Crans Montana?
Vous savez, comme je l’ai dit lors de la séance d’ouverture, s’il manquait quelques pays à l’appel lors de cette quatrième édition de Crans Montana, c’est peut-être parce que nous, nous n’avons pas suffisamment bien travaillé. En réalité, tous les pays devaient être là et ils étaient là pour la plupart. Vous avez vu avec quel enthousiasme et quelle spontanéité ils viennent, pour appuyer ce que fait le Maroc en Afrique. Ce Forum, ce genre d’évènement, c’est véritablement l’endroit idéal pour communiquer.
Que représente Dakhla?
Dakhla est à mon sens -c’est une conviction de tous- une réussite et un symbole très fort de développement, non seulement pour l’Afrique, mais également pour tous les pays de la coopération Sud-Sud.
Vous évoquez une page qui tourne. Qu’avez-vous voulu dire?
Je pense que cette édition, qui a été marquée par la venue de l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy et d’autres éminentes personnalités occidentales, peut être pas très connues, mais tout aussi significatives, démontre qu’il y a une page qui tourne et qu’il est temps d’ouvrir la fenêtre et d’évacuer tout cet enfumage que certains se sont plu à répandre sur ce qui se passe. Parce que c’est fini. Regardez, le soleil est là, la mer est belle, les gens chantent. C’est la joie et nous devons continuer dans cette voie.
Qu’en est-il de la cérémonie de remise des prix?
Chaque année, nous honorons un certain nombre de personnes. Je voudrais insister sur M. Moustapha Cissé-Lo, Président du Parlement de la CEDEAO, qui est un grand Monsieur. Il symbolise bien les vraies valeurs que nous devons préserver et développer véritablement pour ce continent, en termes de transparence et de confiance dans l’Etat. Et ce, de manière à redonner espoir aux jeunes et à les motiver.
Le phénomène de la migration, qu’en pensez-vous?
Lorsqu’on parle, par exemple, du malheur que représentent tous ceux qui meurent en Méditerranée, le problème n’est pas là. Le vrai problème c’est: pourquoi partent-ils? Pourquoi il y a plus de médecins ivoiriens en France qu’en Côte d’Ivoire? C’est cela le vrai problème.
Ce que fait le Maroc, aujourd’hui, est une stabilisation des éléments sociétaux, doublée d’une recréation de l’espoir, plus particulièrement pour la jeunesse. M. Cissé-Lo, Président du Parlement de la CEDEAO, en est un symbole très fort.
Qu’est-ce qui donne, selon vous, autant de crédibilité au Forum Crans Montana?
Crans Montana puise sa crédibilité dans le fait que cela fait 35 ans que ça marche, parce que les gens y croient et sont heureux d’y apporter quelque chose.
Vous prévoyez du nouveau l’année prochaine?
L’année prochaine, nous serons là, c’est officiel. Je suis d’ailleurs autorisé à l’annoncer: le Forum de Crans Montana sera à Dakhla, en 2019.
Interview réalisée à Dakhla par Mohammed Nafaa