Dans le cadre des procédures disciplinaires, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a dernièrement examiné la situation de plusieurs magistrats accusés de défaillances professionnelles et de comportement.
Aussi a-t-il décidé d’acquitter, dimanche 1er septembre, 3 magistrats, de révoquer 4 juges et de mettre automatiquement à la retraite 5 autres. Il a aussi décidé de suspendre momentanément du travail 9 juges, de retarder la promotion au grade supérieur d’un magistrat, d’adresser un avertissement à deux autres et de reporter l’examen des cas de deux magistrats.
Au lendemain de la publication de ces sanctions, un magistrat s’est donné la mort d’une balle dans la tête à l’aide d’un fusil de chasse. Des sites électroniques d’information ont vite fait le lien entre la décision du CSM et le suicide du magistrat Abdelhak Chahin. Dans l’après-midi du 2 septembre, le ministère de la Justice et des Libertés a démenti les informations rapportées par ces sites électroniques.
«Suite aux informations publiées par des sites électroniques faisant le lien entre la mort, dans la soirée de dimanche 1er septembre 2013, de Abdelhak Chahin, président de Chambre à la Cour d’appel de Casablanca, et l’annonce des résultats du Conseil supérieur de la magistrature, le ministère de la Justice et des Libertés tient à souligner que l’enquête de la Police judiciaire sur les causes de la mort est toujours en cours», indique un communiqué du ministère. Ce département souligne également que «le défunt était classé au grade exceptionnel, soit le plus haut grade de la fonction judiciaire et que le Conseil supérieur de la magistrature avait répondu favorablement à sa demande de mutation de la Cour d’appel de Tanger à la Cour d’appel de Casablanca, avec la fonction de président de Chambre, lors de la session de février 2011». Depuis cette date, le magistrat concerné n’a adressé aucune demande au Conseil supérieur de la magistrature qui, donc, n’a pas examiné, de quelque manière que ce soit, sa situation professionnelle, précise le communiqué.