Une rencontre réunira, très prochainement, le wali de la région de Casablanca-Settat, Abdelkébir Zahoud, avec les syndicats de taxis. Au cœur de cette rencontre, figurent notamment la question de la subvention pour le renouvellement des taxis, les litiges entre les propriétaires des agréments et les chauffeurs, ainsi que la CNSS.
A Casablanca, beaucoup de taxis vétustes continuent de sillonner encore les rues. Selon Bouchaib Abdelmoughit, Secrétaire général de la Coordination nationale des taxis, sur près de 15.000 taxis (petits et grands), à ce jour, moins de 7.000 ont été renouvelés avec octroi d’une prime de renouvellement de taxi.
Le nombre de ces véhicules vétustes circulant toujours dans les artères de Casablanca dépasserait donc les 7.000.
Cela fait dire au SG de la Coordination que l’opération du renouvellement du parc des taxis semble connaître, encore, certaines difficultés.
A noter que la date limite pour bénéficier de cette opération était d’abord fixée par les autorités compétentes au 31 octobre 2017. Avant qu’un délai supplémentaire de six mois ne soit, par la suite, décidé par les pouvoirs publics. Mais, selon nos informations, l’opération serait actuellement -pour une durée de quatre ans- en arrêt pour question budgétaire.
Pour Bouchaib Abdelmoughit, plusieurs facteurs seraient à l’origine du ralentissement de l’opération du renouvellement des taxis. «Parmi les causes, on peut notamment citer la mort du propriétaire de l’agrément ou encore l’arrivée à échéance du contrat liant le chauffeur et le propriétaire de l’agrément qui refuse de renouveler le contrat», explique le SG de la Coordination. A Casablanca, dit-il, les dossiers soumis aujourd’hui à la Wilaya de la région de Casablanca-Settat sont nombreux et attestent, en effet, de la problématique qui met en difficulté l’aboutissement de ce programme.
Depuis fin 2014, rappelons-le, l’Etat offre une subvention de 80.000 dirhams pour le renouvellement des taxis de première catégorie (grands taxis). Les taxis de deuxième catégorie (petits taxis), eux, bénéficient d’une subvention de 35%, plafonnée à 35.000 DH, sur le prix du véhicule remplaçant un vieux taxi. L’Etat octroie également une prime à la casse de 15.000 DH si le véhicule retiré est remis à un concessionnaire automobile pour destruction.
Cette question de subvention pour le renouvellement des taxis sera à l’ordre du jour d’une rencontre qui réunira, très prochainement, le wali, Abdelkébir Zahoud, avec les professionnels, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Celles-ci ont précisé au Reporter que le SG de la Wilaya de la région de Casablanca-Settat s’est réuni, il y a près d’un mois, avec plusieurs représentants de syndicats et associations du secteur à Casablanca. Objectif: préparer l’ordre du jour de cette première rencontre du wali avec les taximen de la ville.
Plus de 35 instances syndicales et associations, réunies dans la Coordination nationale des taxis, se réuniront avec le wali, afin de débattre des différentes difficultés et préoccupations des professionnels du secteur. «Le but de cette prochaine rencontre est de jeter la lumière sur un certain nombre de questions, à savoir notamment, les agréments, les litiges entre le propriétaire de l’agrément et le chauffeur de taxi et le dossier de la CNSS», souligne Bouchaib Abdelmoughit, SG de la Coordination nationale des taxis.
Naîma Cherii