Après que le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale (MAECI) a rendu publiques les raisons qui ont poussé le Maroc à rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, Alger s’est fendu d’un communiqué, protestant que le Maroc veut l’impliquer (sic). Un autre communiqué du MAECI a aussitôt apporté une réponse sans ambages au communiqué d’Alger.
Le département de Nasser Bourita a d’abord expliqué que, «le Maroc comprend l’embarras de l’Algérie, son besoin d’exprimer sa solidarité avec ses alliés du Hezbollah, de l’Iran et du Polisario et sa tentative de nier son rôle occulte dans cette action contre la sécurité nationale du Royaume».
Quant au sujet de l’implication, le département des AE et de la Coopération internationale a simplement rappelé: «Il est de notoriété publique que l’Algérie, depuis 1975, abrite, arme, finance, entraîne et se mobilise diplomatiquement pour les séparatistes du Polisario». Après avoir évoqué les preuves dont disposent le Maroc, concernant le soutien politique, médiatique et militaire du Hezbollah au Polisario, en connivence avec Iran, le MAECI a expliqué que cette rupture des relations avec l’Iran a été minutieusement étudiée.
Peter Pham, expert américain des questions géostratégiques dans le continent africain, est catégorique pour dire que la collusion entre le Hezbollah et les séparatistes du Polisario n’aurait pas pu avoir lieu sans la connivence au moins tacite de l’Algérie. Selon lui, «le Polisario qui embrasse aujourd’hui l’extrémisme chiite est déjà connu pour ses liens avec les groupes affiliés à Al-Qaïda s’activant dans la région, dans l’objectif de déstabiliser non seulement le Moyen-Orient, mais également l’Afrique».
ML