AWB Le groupe se défend bien

Awb direction

Attijariwafa bank reste le premier collecteur d’épargne au Maroc, avec 316,4 milliards de dirhams collectés durant le premier semestre (en croissance annuelle de 5%).

C’est une première note à retenir de la présentation des résultats du groupe Attijariwafa bank, au terme du 1er semestre 2013. Comme souligné par MM El Kettani et Douiri, lors de la conférence de presse du 13 septembre à Casablanca, Attijariwafa bank (AWB) a réussi son maintien au rang de premier financeur de l’économie marocaine, alors que le secteur bancaire marocain a connu un net ralentissement.

Ce rang a été maintenu grâce aux 253,6 MMDH de crédits totaux distribués, soit une croissance de 1,6% par rapport à juin 2012. La banque a aussi atteint des records concernant le rythme d’ouverture d’agences avec 563 nouveaux guichets en un an. C’est bien là un chiffre qui «constitue le meilleur indicateur de progression du groupe», a estimé Mohamed El Kettani, président-directeur général du groupe AWB qui détient le réseau le plus dense au Maroc, avec 2.424 agences à fin juin 2013 et en Afrique avec 3.037 agences.
Au terme des six premiers mois, AWB a réussi à attirer plus de 204.000 nouveaux clients recensés au Maroc. Les résultats semestriels présentés montrent une évolution des performances du leader bancaire et financier en ligne avec la conjoncture. En effet, les dépôts consolidés enregistrés progressent de 7,9% à 238,7 MMDH et les crédits consolidés augmentent de 1,6%, à 253,6 MMDH. Aussi, le produit net bancaire s’en trouve-t-il amélioré de 4,7% à 9,1 MMDH.
Pour sa part, le résultat brut d’exploitation s’établit à 5,1 MMDH, en progression de 4,6%, grâce notamment à une croissance maîtrisée des charges d’exploitation en hausse de 4,9%, d’après le top management. En revanche, le résultat net consolidé et le résultat net part du groupe reculent respectivement de 1,9% à 2,7 MMDH et de 4,8% à 2,2 MMDH sous l’effet de l’augmentation du coût du risque. Mais le groupe se bat contre la conjoncture.
Malgré la poursuite du renforcement des fonds propres et une approche rigoureuse en matière de suivi et de couverture des risques, le bon comportement de l’activité et l’amélioration continue de l’efficience opérationnelle ont permis de maintenir une rentabilité financière. Le RoE (retour sur fonds propres) et le RoA (retour sur actifs) s’établissent respectivement à 16,1% et à 1,4%.

Des hauts et des bas

En dépit d’une concurrence exacerbée dans un marché atone, les parts de marché dépôts et crédits gagnent respectivement 0,58 et 0,51 point entre décembre 2012 et juin 2013. La contribution au PNB consolidé de la banque au Maroc clôture le premier semestre 2013 avec une progression de 4,8% à 4,9 MMDH. Cet apport au niveau des sociétés de financement spécialisées a augmenté de 2,7% à 1,1 MMDH. Il a aussi connu une hausse de 10,4% au niveau de la Banque de Détail à l’International (BDI) qui est en hausse à 2,3 milliards de dirhams.

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Rebond d’Attijari bank Tunisie

Les principaux contributeurs au RNPG sont la Banque au Maroc avec 55,1%, suivie par Wafa assurance et FCP (15,3%), Attijari bank Tunisie (5,0%) et Wafasalaf (3,9%). La CBAO (2,5%) et la SIB (2,5%) arrivent en 5ème position.
«Attijari bank Tunisie a vu sa contribution pratiquement doubler. Nous bénéficions d’un rebond de l’économie tunisienne avec des croissances soutenues à la fois sur les dépôts et sur les crédits, mais aussi d’un dynamisme encore plus fort que la concurrence, avec des captures de part de marché sur les dépôts et des crédits», souligne Ismaïl Douiri, DG, responsable du Pôle finances, technologie et opérations. Premier réseau de distribution bancaire en Tunisie avec 187 agences, le groupe promet de continuer le développement de son réseau.
Pour sa part, la CBAO fait un très bon semestre au Sénégal, avec une appréciation notable de 33% de son résultat net. La SIB, en Côte d’Ivoire, a aussi vu sa contribution au RNPG augmenter de 0,6%.
Le total bilan consolidé de 384,7 MMDH est aussi en augmentation de 3,3% par rapport à la même période en 2012 et ce, malgré un résultat net consolidé (RNC) de 2,7 MMDH (en baisse de 1,9%) et un résultat net part du groupe (RNPG) de 2,2 MMDH (-4,8% par rapport au premier semestre de 2012). En termes de contrôle des charges, les chiffres comptables font ressortir une légère dégradation de 8 points de base du coefficient d’exploitation, sous l’effet de l’augmentation du capital réservé aux salariés.
«En réalité, c’est une fausse charge, puisque c’est juste des normes IFRS qui imposent de faire passer par le compte de résultat l’avantage qui a été accordé au personnel au moment de l’attribution des actions. Comme on a attribué à nos collaborateurs des actions à un prix décoté, cette charge-là est lissée sur l’intégralité de la période de détention», précise-t-il.
Pour le coût du risque, en revanche, une claire dégradation est à signaler. En effet, au premier semestre 2012, le groupe était à 46 points de base du coût du risque, alors qu’au premier semestre 2013, Attijariwafa bank est à 74 points de base.
«Cela est essentiellement tiré de la banque au Maroc. C’est lié à la santé économique de certains de nos clients. Culturellement, nous sommes extrêmement proactifs dans le risque, très disciplinés sur le déclassement et le provisionnement et très anticipatifs sur les conditions de détérioration. Dès qu’il y a le moindre signe, nous préférons le signaler et le mettre dans nos comptes», souligne-t-il. Il a ajouté: «Le troisième facteur est lié à la difficulté du recouvrement».

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Résultats
Ce qu’y voit le président

Mohammed El Kettani, PDG d’AWB, juge positivement les résultats de son groupe au 1er semestre 2013. Certains propos expressifs sont à retenir de son allocution: «Le groupe a connu, durant ce premier semestre de 2013, une activité robuste. Nous avons fait mieux que toute la profession bancaire, ce qui nous a permis de gagner des parts de marché dans le dépôt et dans les crédits à l’économie».
Beaucoup de bon travail a en outre amené El Kettani à faire l’éloge des réalisations en soulignant: «Avec toutes ces réalisations, Attijariwafa bank devient le premier groupe bancaire et financier du Maghreb et de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et acteur de référence de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)». Et d’ajouter: «Attijariwafa bank, au titre du premier semestre 2013, affiche de bonnes réalisations dans l’ensemble de ses activités malgré un environnement moins porteur marqué par le ralentissement de la croissance économique (hors agriculture) et la contre-performance des marchés financiers au Maroc, ainsi qu’une attention accrue aux risques dans ces différents marchés de présence».
Pour le président, la banque au Maroc «confirme son engagement en tant que premier financeur de l’économie en enregistrant une progression supérieure au marché… Le bon comportement de l’activité et l’amélioration continue de l’efficience opérationnelle ont permis de maintenir une rentabilité financière aux meilleurs standards internationaux», se félicite-t-il. En témoigne notamment le taux de contentialité. El Kettani précise: «Nous revenons de loin. Au Maroc, en 2004, le taux de contentialité du secteur bancaire était de 19,62%. Mais, ce taux a baissé de manière importante à partir de 2007, ce qui dénote l’efficacité de la mise en œuvre de Bâle I, de Bâle II, de la sophistication et de l’amélioration des méthodes de gestion des risques des acteurs bancaires marocains».

 


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