L’autre binôme qui était en lice pour cette course à la présidence de la CGEM est composé de Salaheddine Mezouar et Faïçal Mekouar. Binôme qui, dans un vrai show hollywoodien, a présenté son programme électoral. Un programme axé essentiellement sur «une intelligence collective» et qui place «la PME au centre des préoccupations», a d’emblée précisé SalahEddine Mezouar, pour ensuite faire savoir que ce programme a été élaboré sur la base d’un échange avec les acteurs du secteur privé, pour répondre au mieux à leurs attentes et apporter de réelles solutions aux problèmes, notamment les délais de paiement, le financement et les procédures.
Détaillant pour «Le Reporter» les composantes de ce programme, Mezouar a relevé: «Notre vision d’une CGEM 2021 forte, efficace et en phase avec les attentes des entrepreneurs et les enjeux du pays est axée sur un soutien volontariste à la PME et à la TPE, un renforcement de l’attractivité des territoires, un positionnement volontariste pour sur de nouveaux relais de croissance au bénéfice de tous, un recentrage du dialogue social, ainsi que la mise en place de solutions sectorielles spécifiques couvrant tous les secteurs critiques». Et le candidat de soutenir que, «pour construire un élan du secteur privé ‘‘CGEM 202’’, nous avons besoin d’un projet commun qui fédère toutes les parties prenantes. Il est aussi important d’assurer un équilibre entre politique et économie, pour aller de l’avant sur la voie du développement».
Pour Mezouar, justement, les maîtres-mots qui caractériseront la CGEM de demain ne sauraient être autres que l’écoute, l’ouverture, la diversité, la proximité, la jeunesse, l’avenir et intelligence collective. «Notre vision innovante structurera notre approche et guidera notre progression, une progression qui sera basée sur le pragmatisme et l’agilité», a-t-il aussi noté.
Faisant valoir sa stratégie couvrant la période 2018-2021, Mezouar a fait savoir que ladite stratégie ambitionne de faire de la CGEM «une organisation représentative, inclusive et adaptée aux ambitions, en proposant une réforme des statuts, un conseil des régions et une décentralisation des commissions et ce, sur la base d’une démarche pragmatique et de définition des priorités».
Abordant la politique de régionalisation, Mezouar a relevé la nécessité de tenir des réunions périodiques et tournantes entre la présidence et les régions et d’assurer une interaction du travail avec la centrale, en vue de renforcer le poids des régions et renforcer la proximité avec les entreprises.
Fayçal Mekouar a, dans ce sens, précisé que le programme prévoit justement une concertation permanente avec les entrepreneurs et une mise en place d’indicateurs de suivi. Ce programme «ambitionne de faire de la CGEM une confédération fédératrice, par une intégration régionale et sectorielle, une dynamique de l’économie sociale et solidaire et des solutions concrètes pour lutter contre l’informel», a-t-il déclaré au «Reporter».
Mekouar qui, lors de la présentation du programme, avait pris la parole, après un léger trait d’humour à son égard, Mezouar a relevé d’ailleurs que même s’il ne réussissait pas «à devenir président de la CGEM», il aurait au moins réussi à «libérer» son colistier de sa «timidité». Ainsi, dès qu’il prend la parole, «on ne peut plus l’arrêter…». En effet, il ne s’est pas arrêté à ce point pour ajouter que le binôme a fait le choix «de l’écoute, du partage et de l’interaction pour que notre feuille de route soit la vôtre et pour que, une fois investis de votre confiance, nous puissions, ensemble, en faire une plate-forme de mobilisation et d’action, dans un esprit de synergie positive entre les différentes structures de notre confédération».
Le duo a alors entamé la présentation du programme conçu «dans une démarche de concertation». L’enjeu de ce plan d’action «qui peut encore être sujet à modification et à débat» est de «ré-impulser une nouvelle dynamique vertueuse par la confiance et la compétitivité».
Mezouar explique que «cette décennie est différente, car elle est marquée par une croissance atone et sans emploi, une panne de confiance, un manque de visibilité dans un contexte vulnérable et incertain…». «Dans cette incertitude, le secteur privé doit se prendre en charge et construire l’avenir, main dans la main, avec l’administration», explique le candidat à la présidence de la CGEM.
Pour ce faire, la feuille de route du duo Mezouar-Mekouar est structurée autour de 6 axes, 26 chantiers et 90 pistes de mesures.
Les axes annoncés par Mezouar sont ainsi un Choc de compétitivité, une amélioration tangible de l’offre Maroc sur tous les fronts, un Soutien volontariste à la PME/TPE, une régénération par les start-ups (Club Croissance), un renforcement de l’attractivité des territoires et une implication accrue de l’investissement privé dans le développement des services aux citoyens. Mais pas que cela: Mezouar à aussi énuméré le capital humain et le recentrage du dialogue social comme clés de compétitivité des entreprises et un positionnement volontariste sur de nouveaux relais de croissance, au bénéfice de tous les acteurs, ainsi que des solutions sectorielles spécifiques couvrant tous les secteurs critiques.
Parmi les principales mesures détaillées lors du meeting, l’on relèvera, notamment, la suppression de la TVA sur les investissements, l’allègement de la charge fiscale et la lutte contre les importations sauvages, notamment sur les produits finis.
A cela s’ajoutent, a aussi fait savoir, le candidat Mezouar, le co-leadership de la CGEM dans la mise en place des CRI 2.0, le reengineering de la formation professionnelle continue, la création d’un observatoire des métiers, la création d’un club investisseurs Afrique et une meilleure intégration au patronat africain, ainsi que la production de normes.
HD