Le bouleversement qui s’opère actuellement dans le paysage politique italien, avec l’arrivée du nouveau Premier ministre Giuseppe Conte, apporte avec lui son lot de promesses populistes.
A commencer par la politique migratoire que le gouvernement, formé par le Mouvement 5 étoiles (antisystème, euroscepticisme) et la Ligue (droite souverainiste), entend réformer en profondeur. Preuve en est les slogans qui ont émaillé les élections législatives, tels que «Stop à l’invasion» et «Les Italiens d’abord». Matteo Salvini, qui brigue le ministère de l’Intérieur, crucial sur le front sécuritaire et migratoire, souhaite ainsi, «par la manière forte», expulser les 500.000 clandestins d’Italie, durcir les conditions d’asile, diminuer drastiquement le budget d’accueil et démanteler les camps des Roms. «Les expulsions massives promises (100.000 par an) s’annoncent comme un défi délicat. Car au rythme actuel (6.514 expulsions en 2017, selon le ministère de l’Intérieur), cela prendra plus de 75 ans avant d’atteindre les 500.000 expulsions prévues par la Ligue», précise l’agence France-Presse (AFP), citant des médias italiens.
Si la politique migratoire du nouveau gouvernement italien s’annonce plus dure que celle de son prédécesseur (de centre-gauche), il semble que l’Exécutif sortant lui ait pourtant déblayé le terrain. Marco Minniti, actuel ministre de l’Intérieur depuis décembre 2016, a réussi à diminuer significativement les arrivées de 80% depuis la mi-juillet, grâce à son réseau de contacts en Libye.
PZ