Les pays du groupe de Visegrad, un groupe informel composé de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie, ont annoncé, jeudi 21 juin, qu’ils ne participeraient pas au mini-sommet européen sur l’immigration, organisé par la Commission européenne à Bruxelles et interprété comme une manifestation de soutien à la chancelière allemande, Angela Merkel. Convoqué, alors que Mme Merkel était pressée par ses alliés bavarois de la CSU d’obtenir un durcissement des règles et des pratiques européennes en matière migratoire, le mini-sommet (dimanche 24 juin) devait réunir au moins une dizaine de dirigeants européens, dont le président français, Emmanuel Macron. Cette liste, qui incluait les dirigeants italien, grec, maltais, espagnol, autrichien, bulgare, belge et néerlandais, était ouverte aux autres pays européens désireux de s’y joindre, avait précisé la Commission.
Selon un document de travail provisoire obtenu par l’Agence France-Presse, les participants à la réunion devaient notamment s’engager à accélérer les renvois de demandeurs d’asile d’un pays de l’UE vers un autre selon le règlement de Dublin. Le texte prévoyait aussi la mise en place d’un «mécanisme de solidarité efficace», avec une répartition obligatoire des migrants parmi les différents pays membres; une proposition que les pays de Visegrad rejettent catégoriquement depuis plus de deux ans.
Rome a également brièvement fait planer la menace de boycotter ce mini-sommet, estimant que les conclusions de cette rencontre sont déjà écrites et ne répondent pas à ses exigences, avant de finalement confirmer sa présence.
PZ