Le produit intérieur brut (PIB) de l’Inde a dépassé, pour la première fois, celui de l’Hexagone, en 2017, reléguant la France au septième rang des économies mondiales, selon le site de la Banque mondiale. L’an dernier, le PIB de la sixième économie mondiale a ainsi atteint 2.597 milliards de dollars, contre 2 582 milliards pour la France, selon des chiffres actualisés fin juin. La croissance économique du géant indien est attendue à 7,4% en 2018 et 7,8% en 2019, selon le FMI. En l’espace de dix ans, l’Inde a doublé son PIB.
A l’inverse d’une Chine dont le rythme de croissance ralentit, l’Inde devrait faire figure de nouveau moteur de la région. Une étude du Centre for Economics and Business Research, un cabinet de consultants basé à Londres, a prédit, en décembre 2017, que l’Inde supplanterait le Royaume-Uni et la France, pour devenir la cinquième économie mondiale dès 2018 et briguer la troisième place en 2032.
Inquiète face à la hausse de l’influence de la Chine en Asie du Sud, l’Inde a appelé ses diplomates à expliquer aux pays voisins que la dépendance envers les projets chinois était susceptible de les entraîner dans un gouffre de dettes. C’est d’ailleurs déjà le cas du Sri Lanka, qui est incapable de rembourser les crédits qui lui ont été accordés. Selon l’expert, l’Inde et la Chine collaboreront certainement plus étroitement après le sommet des Brics qui se tiendra ce mois-ci en Afrique du Sud. «Je pense que l’Inde et la Chine accepteront de prendre en quelque sorte la tête du processus de création du «nouvel ordre mondial».
Evidemment, l’Inde et la Chine souhaitent toutes les deux de bonnes relations avec les USA. Elles avanceront prudemment. Mais la guerre commerciale, si elle commençait, pousserait la Chine et l’Inde vers une coordination bien plus significative des actions sur la scène mondiale», affirme Vinay Shukla, rédacteur consultant du magazine India Strategic.
P. Zehr