Le Roi Mohammed VI a lancé, jeudi 26 septembre 2013, le programmeTanger-Métropole.
S’étalant sur la période 2013 -2017, ce projet d’envergure inédit nécessitera une enveloppe budgétaire de 7,6 milliards de dirhams.
Tanger-Métropole est le nom du programme de développement de la ville cosmopolite que le Souverain a lancé, jeudi 26 septembre 2013. Ce projet d’envergure nécessitera une enveloppe budgétaire de 7,6 milliards de dirhams d’investissements, s’étalant sur la période 2013-2017. Il assurera ainsi la grande mue tant attendue pour hisser le deuxième pôle économique du pays au niveau des grandes métropoles internationales.
L’approche royale consiste en fait à toucher aux différents secteurs (économiques, sociaux, culturels…) pour donner à la Ville du détroit la place qui lui sied en tant que hub régional aussi bien pour l’Afrique que pour la rive sud-méditerranéenne. A commencer par les chantiers économiques.
Le nouveau programme ambitionne d’étoffer la réserve industrielle de la ville qui dispose actuellement de quatre zones industrielles, dont deux ont un statut de zone franche.
Il s’agit de booster l’attractivité de la région pour les donneurs d’ordre internationaux, essentiellement dans les industries automobiles, chimiques et textiles. «Une réserve industrielle sera créée au sud de la ville, à proximité de l’échangeur autoroutier.
L’ensemble des équipements communaux sera transféré à l’extérieur de la ville pour offrir aux citoyens des services fonctionnels rapides et de qualité», est-il expliqué. La délocalisation de ces activités permettra d’assainir l’environnement économique en assurant plus de fluidité et de souplesse au niveau du transport aussi bien des personnes que des marchandises, mais aussi de libérer le foncier.
Il est programmé de maîtriser les accès et les flux de la ville. «Le programme Tanger-Métropole prévoit ainsi la création d’un troisième axe autoroutier, d’une route côtière, le dédoublement des routes provinciales, la création de grandes voies de contournement comme celle reliant l’Atlantique à la Méditerranée, »Rocade des deux Mers », la généralisation des voies dans les quartiers et la création des passages dénivelés, de parkings souterrains à l’intérieur de la ville et d’une voie côtière atlantique, la »Rocade océanique »», souligne-t-on.
Le côté salubrité et hygiène n’est pas en reste, puisqu’il sera procédé à la construction et la réhabilitation des marchés de proximité et le recasement des marchands ambulants. Une tâche, faut-il le dire, qui n’est pas de tout repos au vu de la sensibilité sociale du sujet. Mais elle aura des retombées très bénéfiques sur l’attractivité touristique de la ville, étant donné que le volet sécuritaire et celui d’hygiène restent les principaux maux.
C’est ainsi que tout un programme de mise à niveau des sites patrimoniaux (les célèbres grottes d’Hercule, la villa Harris et le jardin de Rmilate) est conçu.
La corniche de Tanger sera totalement réaménagée en ligne avec la construction du port de plaisance. Les volets environnementaux et sociaux ont acquis pour leur part une grande importance. En effet, de nombreux projets sociaux sont déclinés, dont 25 nouveaux établissements scolaires, 21 crèches et une cité des sports s’étalant sur une superficie de 60 hectares.
Côté environnemental, c’est tout un projet de dépollution qui sera mis en vigueur touchant un axe de 65 km, allant de Cap Malabata à Asilah, en passant par Cap Spartel, ainsi que les affluents des oueds traversant la ville et ses quartiers, est-il détaillé. Autant dire que cette sollicitude royale vise à placer Tanger au rang des destinations de premier choix.