C’est un mauvais départ pour le Conseil National de la Presse (CNP) en cours de constitution. Censé apporter des réponses aux questions pressantes qui taraudent les professionnels du secteur, le CNP s’est transformé, avant même l’installation officielle de ses membres, en une source à problèmes.
Résultat, le climat n’a pas cessé de se dégrader autour du projet. Le CNP est composé de 3 Collèges de 7 membres chacun: le Collège des éditeurs, celui des journalistes et celui de la Société civile. Les élections des deux 1ers Collèges –éditeurs et journalistes- ont eu lieu le 22 juin. Si pour les éditeurs, il n’y a eu aucun problème, vu leur choix du scrutin uninominal ; pour les journalistes, le choix du scrutin de liste fermée a déclenché une guerre qui se poursuit à ce jour…
Refusant de faire partie d’un Conseil dont le climat est «malsain», selon Mohammed Brini, vétéran de la presse marocaine, ce dernier a décidé de claquer la porte. Pour ce huitième membre désigné par le Collège des éditeurs, le climat est «lourd, dégradé et pourri».
Pour sa part, le Bureau exécutif de la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) a précisé, dans un communiqué, que les éditeurs ont pris, eux aussi, la décision de geler leur contribution au processus de constitution du CNP et que cette décision resterait valable jusqu’au redressement du processus et l’assainissement du climat, pour faire du CNP «une partie de la solution et non pas du problème». La FMEJ a aussi indiqué avoir reçu avec beaucoup de regret la lettre de démission de Mohammed Brini.
ML