Le juge d’instruction a entendu jeudi 6 septembre 2018, onze des douze accusés dans l’affaire de l’adolescente marocaine qui dit avoir été séquestrée et violée par un groupe d’hommes à Fkih Bensalah. La date de la prochaine audition des accusés dans cette affaire a été fixée au 10 octobre prochain.
Dans une vidéo diffusée le 21 août 2018 de façon virale sur Internet, la plaignante racontait avoir été kidnappée, séquestrée, violée et martyrisée pendant deux mois par des jeunes de son village. Son témoignage filmé, où elle montrait des tatouages obscènes et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps, avait suscité une vague de solidarité.
La mobilisation s’intensifie
Le hashtag #noussommestouskhadija accompagné d’un dessin de femme nue, tatouée, le visage barré d’un « SOS » a fait le tour des réseaux sociaux et une pétition demandant « justice pour elle » a récolté plus de 100.000 signatures. De son côté, l’UNICEF a affirmé que le cas de Khadija, n’était pas « isolé », et appelé à des « mécanismes de protection de l’enfance » dans le Royaume.
Pour rappel, 12 des agresseurs présumés de Khadija avaient été placés en détention préventive avec différents chefs de poursuite, allant de « traite d’être humain sur mineure », « viol », « torture et usage d’arme causant des blessures et séquelles psychiques », « constitution d’une bande organisée, enlèvement et séquestration » et « non-assistance à personne en danger ».
Mohcine Lourhzal