Dans le cinquième tome de la série «Ayam Zamane», ayant comme titre «Serviteur du Roi», l’écrivain et journaliste Seddik Maâninou, revient sur les événements les plus marquants d’une période-clé de l’histoire du Maroc (1990-1995).
Présentant le cinquième tome de son ouvrage «Ayam Zaman» (les jours d’antan), Maâninou annonce: «Dans ce tome, je reviendrai sur l’enfance et la jeunesse du ministre Basri, ainsi que sur son parcours pour accéder aux plus hautes fonctions. Je relaterai sa méthode de travail, les secrets de sa puissance, les moyens mis à profit pour asseoir sa domination et en aiguiller les retombées, ainsi que sa parfaite maîtrise de la technique de « la carotte ou le bâton ». Pour la première fois, je dévoilerai les non-dits des coulisses du puissant ministre, ses relations avec les partis politiques, et les méthodes par lesquelles il a pu infiltrer leurs rangs. En effet, je dédierai une centaine de pages à un homme qui a joué un rôle primordial, au cours des dernières décennies, du siècle dernier, dans la tentative de répondre à des questions brûlantes: qui est Driss Basri? Quels sont les secrets de sa puissance, de sa longévité au pouvoir et enfin de sa chute?».
Le Maroc a connu des mutations profondes
Maâninou ajoute que: «les profonds changements en termes politique, structurel et organisationnel, intervenus au cours de cette période, si fertile en rebondissements, feront probablement date dans l’histoire du Maroc moderne. C’est à cette époque, en effet, que Feu SM Hassan II avait annoncé la création du Conseil National des Droits de l’Homme, qu’il a conforté en approuvant l’ensemble de ses recommandations», notant qu’«à cette même époque, le Souverain a amendé la Constitution (1992), a œuvré en faveur de la reformulation de certains textes de l’arsenal législatif et réglementaire du Maroc, a organisé des élections législatives, a fermé les lieux de détention secrets et a gracié les détenus politiques».
Le fils du résistant Haj Ahmed Maâninou conclut en précisant que «durant cette période, la maladie de Hassan II a été confirmée et a eu indéniablement un impact sur sa vie et, par voie de conséquence, sur ses activités. Pour autant, il n’a pas cédé à une quelconque résignation et a poursuivi son action pour assainir le climat politique, dans un contexte marqué de troubles sociaux quasi-permanents et une crise économique aigue». Tout en rappelant que «Dans cette suite d’événements succédant les uns aux autres, le ministère de la communication et les médias officiels seront soudainement rattachés au département de l’Intérieur, qui allait se métamorphoser progressivement pour se positionner comme étant « Oum Al Wizarate » (mère des ministères)».
Seddik Maâninou: Un parcours d’exception
Né à Tanger, Seddik Maâninou a obtenu sa licence en droit de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat. Il a assuré des couvertures médiatiques de plusieurs congrès de la Ligue arabe et islamique et des instances africaines au Maroc et à l’étranger. Longtemps Secrétaire général au ministère de l’Information (ancêtre de l’actuel ministère de la Communication), il était aussi présent à plusieurs sessions de l’Assemblée générale des Nations Unies. Seddik Maâninou a interviewé un grand nombre de chefs d’États et de gouvernements. Il a aussi présidé le Comité national de la carte de presse, la commission nationale chargée de la répartition du temps d’antenne accordé aux partis politiques lors des campagnes référendaires et des élections législatives, professionnelles et syndicales.
Mohcine Lourhzal