Les producteurs de dattes étaient nombreux à faire le déplacement, ce vendredi 26 octobre, à Erfoud où s’est tenue la 7ème édition du Forum d’investissement de la filière phœnicicole, sous le thème «Accompagnement du développement de la filière phœnicicole: bilan et perspectives».
Le secteur doit être accompagné aussi bien en termes de financement qu’en termes d’expertise, ont estimé les producteurs de dattes, lors de ce Forum, organisé par Crédit Agricole du Maroc (CAM), en marge de la 9ème édition du Salon international des dattes (SIDATTES 2018).
Lors de cette manifestation, ces agriculteurs ont souligné que la production marocaine des dattes devrait connaître, dans les quelques années à venir, une amélioration significative, grâce notamment aux investissements. «Il est nécessaire d’accorder davantage d’importance à ce secteur vital pour les zones oasiennes, notamment en termes d’investissement, afin de renforcer la promotion de la production dattière», ont appelé, à Erfoud, les intervenants lors de cet événement.
Le secteur privé joue un rôle important dans le développement de la production des dattes sur le plan national, ainsi que dans l’amélioration de sa contribution dans l’économie marocaine, a souligné, dans son intervention Mohamed Belhassan, président de la Fédération interprofessionnelle des dattes (Fimadattes). «L’investissement est susceptible de mettre à niveau la filière pour qu’elle s’acquitte pleinement de son rôle sur les plans économique, social et environnemental», a ajouté le président de la Fimadattes.
De son côté, Hamidi Sidi Mohamed, président de l’Association des investisseurs dans la production des palmiers dattiers, a salué les mesures mises en œuvre par le gouvernement, pour soutenir et inciter les opérateurs à investir dans le secteur agricole, à travers la mise en place du guichet unique et l’appui aux agriculteurs.
Pour Hanane Aajli, directrice du pôle accompagnement au développement agricole, qui s’exprimait lors du forum tenu par le Crédit Agricole du Maroc (CAM), vendredi 26 octobre à Erfoud, «les objectifs de ce forum, c’est surtout de présenter les offres du Crédit Agricole au profit des agriculteurs». «Notre offre de financement dédiée à la filière des dattes, expliquait-elle, s’articule autour de trois composantes: la banque classique, le méso-crédit à travers le programme Tamouil El Fellah et le micro crédit via la Fondation Ardi».
Selon la responsable, les objectifs que CAM s’est assignés pour la filière phœnicicole sont déjà atteints. «Ils sont beaucoup plus qualitatifs que quantitatifs», a précisé Hanane Aajli.
«L’idée, a-t-elle dit, c’est de se regrouper en coopératives, puis en Groupement d’intérêt économique (GIE), pour que nous puissions apporter une réponse à leurs besoins qui soit adaptée et qui puisse les aider à améliorer leur productivité». «D’ailleurs, nous accompagnons la population des agriculteurs des zones oasiennes, en termes de financements adaptés, mais aussi en termes d’expertise. Ainsi, grâce à ces financements, les agriculteurs regroupés dans le cadre du GIE ont accès au marché national et peuvent aujourd’hui se doter d’unités frigorifiques pour la conservation de leur production», a conclu la directrice du pôle accompagnement au développement agricole. Et pas seulement. «L’accompagnement financier des agriculteurs les rend moins dépendants à l’égard des intermédiaires qui exercent une pression à la baisse sur les prix, afin de dégager une plus grande plus-value en leur faveur», a souligné, pour sa part, El Mostafa Chehhar, responsable du Domaine Vert à CAM.
NC