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Un géant de la musique arabe disparait. Il a laissé un répertoire musical de près de 5.000 titres, dont «Al Laïlou Ya Laïla» et «Aâla Allah Taôud».
Le grand maître du «tarab», chanteur confirmé et luthiste inégalable, Wadiî Essafi, surnommé «La voix du Liban» pour son timbre et son accent propres aux montagnes du Pays du cèdre, n’est plus. Il a quitté ses fans et son public ce triste vendredi 11 octobre, dans un hôpital à Mansouriyeh (est de Beyrouth). Il avait 92 ans.
Bien que talentueux dès son très jeune âge, le défunt n’a vraiment été connu qu’en 1957. Il était alors âgé de 36 ans. C’était à l’occasion du fameux Festival de Baalbek.
Mais qui ne connaît pas ses chefs-d’œuvre comme «Al Laïlou Ya Laïla», «Aâla Allah Taôud» et «Yabni», ou encore ce très célèbre «mawal» en compagnie de Sabah ou cette chanson «Wi Kbirna» avec Najwa Karam? Mais, en vérité, son répertoire musical est riche de près de 5.000 titres. Parmi ses très grandes chansons, on ne peut ne pas rappeler «Kasidat Houb» (Un poème d’amour), «Al Anwar» (Les lumières), «Mawsam El Izz» (La saison de la gloire), «Ayyam Çaïf» (Jours d’Eté) et «Ardouna Ila El Abad» (Notre terre pour toujours). Et à chaque fois, c’était la même voix d’une extrême flexibilité, la même maîtrise des «maqamate» du chant arabe dit «charqi» et la même virtuosité dans l’interprétation des «mawawil».
Sait-on que Wadiî Essafi avait travaillé au Brésil de 1947 à 1950, c’est-à-dire avant sa consécration en 1957? Le défunt était titulaire du titre de docteur honoris causa de l’Université de Kaslik, au Liban, en hommage à son immense talent.
Abdelkader Jamali
