Initier les journalistes marocains au Droit international humanitaire
Dans quel cadre s’inscrit cette session de formation des journalistes concernant la thématique de la protection des médias et le Droit international humanitaire?
Ce colloque s’inscrit dans un travail plus large que nous faisons, pour soutenir les efforts du Royaume du Maroc dans la diffusion du Droit international humanitaire. Le Maroc est signataire des conventions de Genève, depuis son indépendance en 1956. Il a mis en place, en 2008, la Commission nationale du Droit international humanitaire, pour justement faire ce travail de diffusion. Nous travaillons main dans la main avec cette Commission, pour diffuser ce Droit auprès d’un large public, des parlementaires, des décideurs politiques, des Forces armées de sécurité, des étudiants, mais également des journalistes.
Qu’attendez-vous, aujourd’hui, de la rencontre et de cette session de formation des médias marocains?
L’évènement d’aujourd’hui (à Rabat), on l’espère, va outiller les journalistes marocains, en les dotant des meilleures connaissances du Droit international humanitaire, même s’ils travaillent dans un contexte de paix. Certes, ils pourraient être amenés à traiter des contextes de conflits. Ils doivent donc d’être outillés pour cela. En plus, il est important aujourd’hui, à une époque où les journalistes sont de plus en plus des cibles dans les conflits armés, connaître quelle est la protection qui leur est conférée par le Droit international humanitaire. Il s’agit de permettre aux journalistes d’avoir une meilleure connaissance de cette branche du Droit.
Quelles sont les garanties dont jouissent les journalistes dans les zones de conflit?
Les conventions de Genève sont très claires par rapport à cela. Le Droit international humanitaire souligne que toute personne qui ne participe pas directement aux hostilités doit être protégée. Les civils, dont les journalistes, en font partie et ne doivent pas être victimes d’attaques. Ce sont les bases de ce Droit. Il est donc important qu’on en parle aux journalistes. Même en temps de conflit, il y a des choses qu’on doit respecter et des limites qu’on ne peut pas dépasser.
Propos recueillis par Mohammed Nafaa