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Votre solution mobile «DabaPay» est opérationnelle depuis avril dernier. Que pouvez-vous nous dire de ses 5 premiers mois d’exploitation ? Quels services avez-vous offerts jusqu’à présent ?
En effet, notre solution de paiement mobile DabaPay a été lancée en avril dernier sur les stores Android et iOs. Aujourd’hui, notre application mobile permet à nos utilisateurs de réaliser des transferts, de réaliser des retraits au niveau des GAB sans carte bancaire et de payer des factures et des recharges téléphoniques. Ces premiers mois d’exploitation démontrent un vif intérêt de notre clientèle pour ce nouveau moyen de paiement innovant dont témoignent les montants ayant transité par notre plateforme (transfert et retrait GAB) ainsi que les centaines d’utilisateurs réguliers. Bien entendu, à ce stade, nous considérons prometteur ce début qui concerne exclusivement les transactions On-Us (entre clients Daba Pay uniquement) non encore ouverts à l’interopérabilité.
Selon vos prévisions, quel pourrait être l’impact du lancement, le 13 novembre dernier, de la Solution nationale de paiement mobile et de l’entrée en application de l’interopérabilité, sur votre solution m paiement ?
Afin de lancer l’interopérabilité, d’importants travaux d’adaptation ont été réalisés, il a fallu en effet adapter technologiquement la solution de paiement mobile aux exigences de Bank Al-Maghrib et du switch mobile. A noter que nous avons été parmi les premières banques à décrocher l’homologation du switch national. Depuis le lancement annoncé du 13 novembre dernier, une phase de pilote avec les banques confrères est en cours sous la supervision du switch mobile.
Avez-vous des objectifs de part de marché ?
BMCE Bank of Africa développe une stratégie commerciale soutenue afin d’équiper le plus grand nombre d’utilisateurs Particuliers mais également de créer un écosystème étendu de petits et grands commerçants qui utiliseront demain notre service de mobile paiement.
Est-il prévu, dans le groupe BMCE Bank, de créer un établissement de paiement dédié à «DabaPay» ? Ou d’engager d’autres investissements dans ce créneau ?
Nous disposons déjà de notre filiale Damane Cash, pour laquelle nous sommes en train de solliciter un statut d’établissement de paiement. Au-delà des services de transfert d’argent, de paiement de factures et de produits monétiques, notre filiale développera une offre de paiement mobile complémentaire.
A votre avis, les prévisions de Bank Al-Maghrib en matière de paiement mobile sont-elles réalisables ? Les citoyens s’habitueront-ils rapidement au portefeuille électronique ? La concurrence jouera-t-elle ? Sinon, que faut-il pour réussir ce double objectif de réduire le cash et améliorer l’inclusion financière ?
Les prévisions de Bank Al-Maghrib sont tout à fait réalisables avec une mobilisation individuelle et collective de l’ensemble des acteurs de l’écosystème (banques et établissement de paiement) pour vulgariser et faire accepter ce nouveau moyen de paiement auprès des commerçants et particuliers. A notre niveau, nous avons défini un programme de sensibilisation et d’accompagnement dont les actions sont déjà en cours de mise en place.
La concurrence est d’ores et déjà visible sur ce nouveau marché, et constitue un très bon levier d’accélération du time-to-market pour les services et fonctionnalités à venir.
Propos recueillis par AB
