(PH. Soufiane Benkhadra)
Dans ce sens, il a été relevé, aussi bien par Fatima-Zahra Ouriaghli (Directrice de publication de Finances news hebdo) et Karim Hajji (DG de la Bourse de Casablanca), que par Hassan Boubrik (Président de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale-ACAPS), que les partenariats stratégiques entre dépositaires centraux africains sont une nécessité.
Encore faut-il les traduire par des projets permettant d’assurer des interconnexions réelles pour faire de l’Afrique un continent de poids sur la scène financière internationale. Pour ce faire, un engagement indéfectible est nécessaire, afin de faire de la coopération une priorité et un travail permanent de tous les jours.
Avis renforcé par les interventions des panélistes, notamment Hassan Boulaknadel (DG de l’Office des changes), Kamal Mokdad (DG de la BCP), Badr Benyoussef (Directeur de développement–BVC), Mohamed Slaoui (Directeur des opérations-Maroclear), ou encore Lamya Alaoui M’rani (Refenitiv).
Par ailleurs, il a aussi été relevé que la conformité aux normes, le renforcement de la sécurité, la technologie de pointe et des investissements importants dans les ressources humaines sont autant de facteurs qui permettent aux infrastructures du marché financier national de se hisser au niveau des meilleures places financières, de se positionner comme des acteurs de référence de la Place et de la région et d’être ainsi reconnues et sollicitées.
Il est plus que jamais évident, aujourd’hui, que le centre de gravité de l’économie mondiale se déplace vers les marchés émergents dynamiques, tels que ceux d’Afrique, un continent qui suscite désormais toutes les convoitises.
Prendre la mesure de cette nouvelle donne, c’est mettre d’ores et déjà les ingrédients nécessaires, afin que les Etats africains œuvrent, dans une logique de co-développement, à construire des ensembles forts, cohérents, susceptibles de soutenir le processus de développement du continent et, surtout, porteurs d’espoir pour la population africaine.
Allant dans ce sens, Nezha Hayat, présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), a d’abord relevé le défi majeur que représente la longueur du «chemin de l’intégration économique». Ce chemin qui, a-t-elle fait remarquer, demeure tributaire d’une véritable volonté politique, d’un cadre réglementaire harmonisé, mais aussi de l’efficience des infrastructures de marché.
La convergence des marchés financiers est donc un processus qui implique une coopération économique renforcée, pour créer des blocs homogènes, cohérents et qui ont du poids.
Dans ce cadre et parmi les volets de sa stratégie de développement, l’AMMC a initié une approche régionale différenciée, compte tenu des degrés de maturité différents des places financières africaines, a aussi noté Nezha Hayat.
Il est à souligner qu’à l’instar des précédentes éditions, les travaux de cette 4ème édition du Meeting sur l’information financière au Maroc seront sanctionnés par l’élaboration d’un Livre Blanc qui regroupera l’ensemble des recommandations formulées durant cette édition.
Pour rappel, ce rendez-vous annuel des professionnels du marché a abordé, lors de ses trois précédentes éditions, différents thèmes importants en phase avec l’évolution que connaît l’industrie financière dans le monde, en général et au Maroc, en particulier. Il s’agit notamment de «La donnée financière au Maroc», «La dématérialisation des marchés financiers» et «Les instruments financiers alternatifs».
Hamid Dades