CCG Les fins fonds de la garantie…

Ccg maroc 2013

La garantie a comme principal objectif de faciliter aux entreprises l’accès au financement, en particulier les PME. C’est aussi une tâche dont s’acquitte, depuis plus d’une soixantaine d’années, la Caisse Centrale de Garantie (CCG).

En effet, la garantie CCG permet d’aplanir les obstacles au financement en palliant l’insuffisance de sûreté. Cette garantie agit par le biais du partage du risque supporté par la banque. Il y a lieu de souligner que cette garantie n’est pas une subvention, en ce sens que les crédits garantis par la CCG, comme d’ailleurs tout autre crédit, n’engagent que leurs bénéficiaires. Sauf que, dans le cas CCG, ils sont appuyés sur une signature sûre pour les bénéficiaires de la garantie. Car, les garanties accordées par la CCG bénéficient de la garantie inconditionnelle de l’Etat.

Une stratégie claire

Fidèle à ses objectifs fondamentaux, la CCG opère conformément à une politique d’intervention bien définie quant aux conditions et modalités d’intervention, notamment. Elle offre ainsi de multiples avantages aux entreprises. D’abord, la Caisse leur facilite, via la garantie, un accès au financement bancaire de leurs projets d’investissement et à leurs crédits d’exploitation et une restructuration financière de leurs dettes bancaires. En outre, elle soutient, à travers les produits de cofinancement, leur modernisation pour améliorer leur compétitivité face à la concurrence étrangère.
Côté banques, la CCG permet aux établissements bancaires une réduction de leurs risques sur les contreparties, l’amélioration de leurs ratios prudentiels, un développement de leurs crédits d’investissement en faveur des entreprises, un financement de plus de projets porteurs de valeur ajoutée et l’approche de nouveaux segments de clientèle. Pour les fonds gérés, la CCG met ses structures et son expertise au service de leur gestion et leur offre un cadre de gestion professionnelle à moindre coût.

Un impact certain

Les actions de la CCG ne sont pas sans avoir d’impacts positifs sur les entreprises, notamment les très petites et moyennes (TPME). C’est d’ailleurs ce qui ressort des résultats d’une étude d’impact du système national de garantie en faveur de celles-ci. L’étude a, en effet démontré que les bénéfices de l’institution officielle en matière de garantie ont dépassé ses coûts, comme le montre l’évolution des engagements de la CCG en faveur des TPME qui ont couvert une proportion de 14,5% des crédits bancaires à fin 2012.
L’analyse des performances de la CCG a permis d’évaluer les retombées économiques et sociales sur les principales parties prenantes, à commencer par les PME. Les effets d’«additionnalité économique et financière» sont estimés à 81% en nombre et à 63% en volume de crédits. Ce qui prouve que le portefeuille des TPME a remarquablement progressé et que ces TPME n’auraient pas pu accéder au financement sans l’intervention de la CCG.
Pour les banques, l’étude a révélé la réduction aussi bien du risque que du coût de suivi et de gestion liés aux créations de cette catégorie d’entreprises. S’agissant du Trésor public, les retombées globales sont estimées à 2,8 MMDH de recettes pour chaque milliard de DH de dotation débloquée. Enfin, pour la CCG, les crédits agréés en 2010 ont atteint 14,6 % des concours bancaires à l’investissement, contre 7,5% un an plutôt.

Voilà où en est la CCG…

Il y en a aussi pour les particuliers

Pour les particuliers, la CCG appuie l’accession à la propriété, à travers les produits de garantie dédiés à l’habitat, ainsi que l’accès aux crédits-étudiants. Un volet non négligeable puisque, selon un communiqué de la Caisse parvenu au Reporter, le Fonds de Promotion de l’Enseignement et de la Formation Privés (FOPEP) a contribué au financement de 2,2 MMDH d’investissements dans le secteur de l’enseignement privé.
Le FOPEP, géré par la CCG, connaît une forte utilisation par les banques qui recourent généralement à ce produit pour le financement de projets relevant du secteur de l’enseignement et de la formation privés. A fin septembre 2013, souligne le communiqué, le Fonds a agréé 193 projets pour des investissements ayant favorisé la création de près de 4.760 classes d’une capacité d’accueil globale de plus de 121.500 élèves. Ces investissements ont été financés par des crédits bancaires à hauteur de 802 MDH et par le FOPEP pour des montants de 585 MDH, contribuant à la création de plus de 4.750 emplois directs. Plus des 2/3 des investissements cofinancés par le FOPEP (en nombre et en volume) ont porté sur la création de nouveaux établissements d’enseignement privés.
Les établissements privés ayant pour objet l’enseignement primaire et/ou secondaire restent les principaux bénéficiaires de l’intervention du FOPEP avec 86% en nombre et 80% en volume, contre 14% en nombre et 20% en volume pour les instituts de l’enseignement supérieur.

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Durant l’exercice 2012, le FOPEP a permis de cofinancer avec le secteur bancaire 32 projets d’enseignement privé pour des investissements de 353 MDH financés par des crédits conjoints: 120 MDH de crédits bancaires et 96 MDH de crédits FOPEP.
La dynamique de l’activité du FOPEP se confirme en 2013 avec 27 projets agréés durant les 9 premiers mois de l’année, pour un investissement global de 300 MDH devant être fournis par les banques et par le FOPEP à hauteur respectivement de 102 MDH et 82 MDH.
Il y a lieu de rappeler que le FOPEP permet aux entreprises du secteur de l’enseignement et de la formation privé de bénéficier de conditions de financement attrayantes. Il accorde un crédit représentant 30% de l’investissement jumelé à un prêt bancaire à hauteur de 40%. Le reliquat du financement doit être apporté sous forme de fonds propres (30%).
La durée de remboursement du crédit peut atteindre 12 ans, dont 4 ans de différé. La part du crédit FOPEP est consentie à un taux d’intérêt préférentiel de 2% l’an.

Hamid Dades
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Stratégie
Un ambitieux plan pour 2013-2016

Il s’agit d’un plan stratégique ambitieux qui consacre les acquis. Cette nouvelle stratégie se base également sur la consolidation du partenariat avec les prescripteurs des produits, en l’occurrence le secteur bancaire.
Le plan 2013-2016 vise la mobilisation d’un volume de crédits de 18 MMDH en faveur de 8.600 TPME. C’est un plan stratégique qui consacre les acquis, certes, mais qui est nourrit d’un certain nombre d’innovations et d’améliorations, notamment au niveau du développement de l’offre produits en faveur des TPME et de la poursuite du déploiement régional à travers la création de pas moins de 6 centres d’affaires.
Côté offre-produit, l’offre générique a été consolidée à travers la garantie du crédit-bail et des crédits à la transmission d’entreprises.

 


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