En Turquie aussi, on suit le mouvement des «Gilets jaunes» de près. A commencer par son président… qui ne mâche pas ses mots sur l’attitude des autorités françaises à l’égard des manifestants.
Lors d’un discours à Istanbul, samedi 8 décembre, Recep Tayyip Erdogan a parlé de «violence disproportionnée». Le désordre règne dans les rues de nombreux pays européens, à commencer par Paris. Les télévisions, les journaux regorgent d’images de voitures qui brûlent, de commerces pillés, de la riposte des plus violentes de la police contre les manifestants. Les manifestations sont largement couvertes par les médias turcs. Ces derniers ont notamment diffusé en boucle, ces derniers jours, les images montrant des lycéens agenouillés et mains sur la tête, après avoir été interpellés à Mantes-la-Jolie, près de Paris.
La Turquie est régulièrement critiquée par les pays européens et les organisations de défense des droits de l’Homme qui dénoncent l’érosion de l’Etat de droit dans ce pays ces dernières années. Elle a notamment brutalement réprimé de grandes manifestations antigouvernementales au printemps 2013.
PZ