Les ONG se mobilisent pour demander l’annulation des retraites des parlementaires.
Ils parlent de rente politique qui doit cesser et se demandent si le législateur marocain aura assez d’audace pour prendre une décision dans ce sens, faisant ainsi prévaloir l’intérêt national sur l’intérêt personnel.
Nombreux sont les parlementaires qui appellent à un débat sur ce thème et n’hésitent pas à évoquer les salaires élevés des hauts fonctionnaires de l’Etat (qui dépassent les 20 millions de centimes) et proposent de mettre en place un salaire mensuel maximum.
Si certains parlementaires sont enthousiastes à l’idée de mettre en œuvre cette revendication de suppression des retraites des élus, d’autres, tout aussi nombreux, ne cachent pas leur désapprobation et estiment que les parlementaires ne sont pas tous fortunés et, partant, ont besoin d’une retraite pour survivre.
Il y en a qui se disent par contre scandalisés par la retraite perçue par les ministres qui, même s’ils ne gardent leur portefeuille ministériel que quelques mois seulement, perçoivent une retraite à vie évaluée à 40.000 DH, alors que le parlementaire ne perçoit que la modique retraite de 9.000 DH par mois, à laquelle il a participé de façon solidaire avec d’autres parlementaires; sachant pertinemment que le parlementaire ne peut percevoir de retraite qu’après trois mandats maximum, à raison de 9.000 DH par mois. Pour un mandat unique, la retraite du parlementaire est fixée à 5.000 DH.
Mohammed Nafaa