La 10ème édition de l’Argus Africa Fertilizer qui a entamé ses travaux le 27 février 2019 à Marrakech, a pris fin ce vendredi 1er mars.
Dédié aux engrais en Afrique et considéré comme étant la première plateforme continentale d’échanges dans le domaine des fertilisants et du développement agricole en Afrique, ce rendez-vous annuel a été ponctué par une série de constats et de recommandations dans le cadre de la volonté de développer le secteur de l’agriculture en Afrique, et en faire un véritable moteur de développement.
Beaucoup reste à faire
Dans ce sens, il a été souligné qu’en dépit des nombreux engagements pris par les dirigeants africains en matière de développement agricole, ces progrès restent insuffisants faute d’engagements effectifs de la part de certains pays africains.
Faire de l’agriculture un vrai business
De son côté, Josefa Sacko, Commissaire de l’Union africaine pour l’économie rurale et l’agriculture à fait savoir dans une déclaration au Reporter, que » l’agriculture doit être vue comme un business et non une manière de vivre. Sur un continent où la population ne cesse de croître, la population africaine est estimée à 1, 3 milliard de personnes en 2020, il appartient donc aux gouvernements de cette partie du monde de mettre en place de nouveaux mécanismes pour faire émerger de nouvelles pratiques agricoles afin d’assurer une production agricole en quantité et en qualité, ce qui s’apparente à une urgence ». Et la représentante de l’UA de préciser qu’ »en 2016 près de 277 millions d’Africains étaient menacés par l’insécurité alimentaire ».
Pour un marché d’engrais intra africain
Pour dépasser cette situation l’OCP a recommandé que soient prises certaines mesures afin de réduire les coûts de transaction et améliorer les conditions d’accès des agriculteurs aux engrais.
Pour l’OCP, des stratégies et mesures doivent également être mises en place pour améliorer les capacités de production d’engrais au sein du continent africain et accélérer la connexion de ses économies par des infrastructures de transport. Lesquels infrastructures créeront un marché d’engrais intra africain.
Mohcine Lourhzal