Promotion des droits de la femme : le Maroc engagé dans les efforts onusiens

Promotion des droits de la femme : le Maroc engagé dans les efforts onusiens

Le Maroc poursuit ses efforts d’interaction avec ses partenaires onusiens et son engagement dans de nombreuses initiatives régionales et internationales en matière de promotion des droits de la femme, a indiqué, lundi à Rabat, la Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mme Mounia Boucetta.

« Le Royaume était parmi les premiers pays à appeler à une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans toutes les instances onusiennes et à soutenir la nouvelle stratégie de parité de l’ONU », a précisé Mme Boucetta, qui intervenait lors de la séance d’ouverture d’une table ronde sur le « leadership féminin et coopération internationale ».

Dans ce cadre, la secrétaire d’État, qui s’est félicitée de la forte présence des femmes à la tête des représentations des organisations internationales au Maroc, a souligné que SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a donné, durant 20 ans de règne, toute l’impulsion pour l’émancipation de la femme marocaine et son autonomisation.

Ainsi, plusieurs réformes, programmes et initiatives ont été conduits ou sont en cours de réalisation dans ce domaine, a-t-elle dit, relevant que « des défis s’imposent pour que la femme marocaine, dans toutes les villes et dans toutes le régions, puisse jouir pleinement de ses droits et s’acquitter de son rôle au sein de la société ».

Mme Boucetta a appelé, dans ce sillage, à conjuguer les efforts de tous les acteurs, notamment la société civile, pour soutenir l’effort national de promotion de la situation de la femme aux niveaux législatif, judiciaire, exécutif, éducatif et médiatique, mettant en avant la présence de la femme dans tous les secteurs de la coopération internationale: maintien de la paix, opérations humanitaires, médiation, diplomatie, entre autres.

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Il y a déjà plus de 50 ans, en 1965, Feue la princesse Lalla Aicha a été nommée ambassadrice en Grande Bretagne, puis en Grèce et en Italie, devenant la première femme arabe ambassadrice dans des pays européens de grande influence, a-t-elle rappelé, évoquant aussi Halima Embarek Ouarzazi, première responsable marocaine aux Nations Unies (1959).

« Elles sont aujourd’hui plus de 60 femmes marocaines qui assument des fonctions au sein des Organisations Internationales », a encore dit Mme Boucetta.

Aujourd’hui, plus de 35% des diplomates sont des femmes, dont 556 en poste à l’étranger, 18 femmes Ambassadeurs et 10 consuls généraux, s’est-elle félicitée, saluant l’effort diplomatique des femmes qui sont actuellement au nombre de 1.025.

Intervenant également à l’ouverture de cette rencontre, présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, la représentante du Bureau d’ONU-femmes à Rabat, Leila Rhiwi, a mis en relief les progrès importants réalisés à l’échelle mondiale, ainsi que les défis à relever notamment en termes d’égalité.

Pour ce faire, il s’agit, pour Mme Rhiwi, de réaliser principalement trois « impératifs » relatifs à l’accès équitable de la femme aux rétributions financières, professionnelles ou symboliques, à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et à l’accès des femmes aux postes de responsabilité, tous niveaux hiérarchiques confondus.

Évoquant le leadership des femmes et leur participation aux politiques publiques, elle a estimé que la représentation des femmes reste en deçà du seuil du pouvoir d’influence et globalement menacée à chaque crise politique, socio-économique, environnementale ou sécuritaire. Au sein du système des Nations Unies, comme au niveau de la majorité des institutions nationales, plus le poste est élevé, plus le fossé entre hommes et femmes s’agrandit, a-t-elle expliqué, rappelant que le secrétaire général de l’ONU a lancé la stratégie sur la parité de genre au sein de l’ONU visant à atteindre la parité aux postes seniors de décision en 2021, et au sein de l’ensemble du système en 2028.

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Cette table ronde a été par ailleurs marquée par des interventions de l’ancien ambassadeur, Mohamed Loulichki, de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé au Maroc, Maryam Bigdelli, de la représentante de l’UNICEF, Giobanna Barberis, du membre du Conseil économique et social et environnemental, Abdellah Saaf et du coordinateur résident du SNUD, Philipe Poinsot.

Ils ont souligné notamment la présence féminine plus importante que jamais dans toutes les institutions mais aussi les obstacles et les idées reçues qui entravent leur accession aux postes de responsabilité de haut rang hiérarchique, appelant à davantage d’engagement en faveur de l’approche genre et de la promotion de la parité.

Organisée à l’occasion de la journée internationale de la femme, cette table ronde a aussi donné la parole à plusieurs femmes diplomates, responsables onusiennes et acteurs de différents domaines, qui ont mis l’accent sur le rôle catalyseur et de développement que joue la femme dans différents domaines d’activité.

Initiée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale et ONU-Femmes, la table ronde se veut l’occasion pour mener une réflexion sur les défis et les opportunités en matière de droits de la femme au Maroc et dans le monde, au moment où le taux de participation aux instances décisionnelles reste limité au niveau mondial.

Avec MAP

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