Le dimanche 17 mars 2019 a été la troisième et dernière journée du Forum Crans Montana, dont la cinquième édition s’est tenue à Dakhla. Cette journée a connu la tenue d’une conférence intergouvernementale dédiée au secteur de la Santé en Afrique et aux moyens de le rendre plus moderne et accessible à tous. D’où la pertinence de la «Déclaration de Dakhla».
Cette session plénière, présidée par le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a réuni plusieurs ministres africains de la Santé. Elle a permis d’ouvrir un débat franc et transparent sur les entraves qui empêchent les populations africaines à accéder aux services de santé de manière juste et équitable. Pour remédier à cette situation, le renforcement des Partenariats Public-Privé (PPP), dans ce domaine a été évoqué.
Les 7 recommandations, pour une Afrique en bonne santé
La conférence intergouvernementale dédiée à la Couverture Santé Universelle (CSU) a été couronnée par une déclaration dite «de Dakhla» sur la santé en Afrique, composée de sept axes fondamentaux. Le premier appelle à garantir l’accès effectif à des services de santé de qualité, pour au moins 75% des populations africaines. Le deuxième axe porte sur les efforts à fournir par les gouvernements africains, dans le but de réduire la mortalité maternelle et infantile en Afrique, conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD) établis par les Etats membres des Nations Unies. Le troisième axe de la Déclaration de Dakhla a trait à l’innovation dans le domaine de la Santé publique. A ce propos, un appel a été lancé pour l’encouragement des PPP dans ce secteur, l’objectif étant de faire baisser les dépenses de santé supportées par les ménages africains à moins de 25% de leur niveau actuel. Le quatrième axe de la Déclaration de Dakhla sur la santé en Afrique plaide pour le renforcement de l’action de l’Agence Africaine du Médicament, en tant que régulateur du secteur.
Quant aux trois derniers axes de cette déclaration, ils interpellent les Etats africains, afin de mettre en place des protocoles de riposte efficaces et harmonieux, face aux épidémies qui menacent le continent, l’adéquation entre la formation et l’emploi et la valorisation des ressources humaines dans le secteur de la santé en Afrique.
Les populations en bonne santé jouent un rôle décisif dans la croissance économique de leurs pays respectifs. De ce fait, les pays africains sont plus que jamais appelés à tout mettre en œuvre et passer à l’action, pour développer et améliorer la gouvernance du secteur de la santé.
En dépit des quelques lacunes enregistrées ici et là, le Maroc a accumulé une expérience non-négligeable dans ce domaine. Cette expérience, le Royaume est prêt à la partager avec les pays africains qui en formuleraient le souhait. Car, pour lui, l’objectif absolu est de passer à l’action, en faveur d’une Afrique en bonne santé à tous les niveaux.
DNES à Dakhla: Mohcine Lourhzal