Le Roi Mohammed VI ainsi que le Roi Abdallah II ont affirmé jeudi que la décision d’Israël d’annexer le Golan était « illégale et nulle », sans mentionner celle du président américain Donald Trump de reconnaître la « souveraineté israélienne » sur ce territoire syrien.
Cette annexion israélienne, qui remonte à 1981, « représente une violation de la légalité internationale, particulièrement les résolutions du Conseil de sécurité », ont déclaré les deux monarques dans un communiqué.
Le souverain ainsi que le Roi Abdallah II, qui ont eu jeudi des entretiens à Casablanca, ont souligné que, « conformément aux résolutions de la légalité internationale, le Golan est une terre syrienne occupée et la décision d’Israël de l’annexer est illégale et nulle ».
Territoire stratégique riche en eau, le Golan syrien a été conquis en 1967 par Israël lors de la guerre israélo-arabe et annexé en 1981. Plusieurs résolutions de l’ONU attribuent au plateau un statut de « territoire occupé » illégalement.
Lundi, les Etats-Unis, dont Amman et Rabat sont des alliés régionaux, ont annoncé reconnaître officiellement la « souveraineté israélienne » sur le Golan.
Cette décision, en rupture avec le consensus international, a été dénoncée notamment par la Syrie, son allié russe ainsi que plusieurs Etats arabes. Le jour même, la Jordanie avait de son côté réaffirmé que le Golan était « un territoire syrien occupé au regard des lois internationales ».
La décision américaine a aussi été condamnée mercredi par les membres du conseil de sécurité de l’ONU, lors d’une réunion convoquée en urgence à la demande de la Syrie.
Le Roi Mohammed VI et le Roi Abdallah II ont « réitéré » jeudi leur « soutien total au peuple palestinien pour le recouvrement de tous ses droits légitimes et l’établissement de son Etat palestinien indépendant, dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods-Est comme capitale », utilisant le nom arabe de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville conquise par Israël en 1967 et depuis annexée.
Avec AFP