Le gouvernement ukrainien a suspendu, jeudi 21 novembre, les négociations en vue d’un accord d’association et de libre-échange avec l’Union européenne et annoncé la relance d’un «dialogue actif» avec la Russie.
La décision de Kiev est intervenue quelques heures après le refus du Parlement de transférer à l’étranger l’opposante Ioulia Timochenko. L’UE a déploré ce revirement des autorités ukrainiennes, qu’elle a qualifié d’«occasion manquée».
L’Union, qui négocie depuis des mois avec Kiev, a lié cette signature à la libération de l’opposante, condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir en 2011. La Russie a dénoncé des «pressions impardonnables».
Selon un décret du Premier ministre ukrainien, Mikola Azarov, le gouvernement a donc décidé de suspendre «le processus de préparation» de l’accord «avec pour objectif l’adoption de mesures assurant la sécurité (économique) nationale». Il précise que l’Ukraine va «reprendre un dialogue actif» avec Moscou et les autres membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI) afin de renforcer avec eux les liens économiques et commerciaux, ce dont la Russie s’est félicitée.