Les travailleurs face au foisonnement des syndicats

Au Maroc, les centrales syndicales sont légion. Elles sont si nombreuses, avec des objectifs et des dossiers revendicatifs similaires, qu’il est souvent compliqué de s’y retrouver. Si certains syndicats ont vu le jour peu de temps avant ou après l’indépendance, d’autres ont été le résultat de scissions. Parmi les centrales syndicales que compte le pays, on peut citer les plus représentatives, notamment:

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L’Union Marocaine du Travail (UMT)

Les travailleurs face au foisonnement des syndicats

Fondée le 20 mars 1955, l’UMT se revendique comme une organisation indépendante. Depuis décembre 2010, son Secrétaire général est Miloudi Moukharik. Il a succédé à Mahjoub Ben Seddik, décédé le 17 septembre 2010. L’UMT est affiliée à la Confédération syndicale internationale (SCI).En 1960, une scission au sein de l’UMT a donné naissance à l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), devenue le bras syndical du Parti de l’Istiqlal. En 1978, une autre scission s’est produite à l’UMT, débouchant sur la création de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), menée par Noubir Amaoui et rangée du côté de l’USFP.

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L’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM)

Les travailleurs face au foisonnement des syndicats

L’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), dépendant du Parti de l’Istiqlal, a été créée en 1960. Fruit également d’une  dissidence au sein de l’UMT, elle a été reconnue en 1963. Cofondée par Hachem Amine, Abderrazak Afilal, M’hamed Douiri et M’hamed El Khalifa, elle a été  dirigée, Tour à tour, par Afilal et Hamid Chabat, puis Mohamed Kafi Cherrat, jusqu’au 7 mai 2017, date de l’élection de l’actuel SG, Enaâm Mayara.

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Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM)

Les travailleurs face au foisonnement des syndicats

Bras syndical du Parti de la Justice et du Développement (PJD), l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM) est très présente dans le secteur de l’enseignement. Elle a été fondée en 1973 à l’initiative de Abdelkarim El Khatib. Son Secrétaire général est, Abdelilah Hallouti. Il a succédé à Mohamed Yatim, actuel ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, à l’issue du 6ème congrès du syndicat qui s’est tenu en décembre 2015.

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Confédération Démocratique du Travail (CDT)

Les travailleurs face au foisonnement des syndicats

La CDT est historiquement proche de l’Union Socialiste des Forces Populaires. Créée le 26 novembre 1978, elle était dirigée par Noubir Amaoui. En novembre 2018, Abdelkader Zaïr a été élu Secrétaire général. En effet, des voix s’étaient élevées, réclamant l’injection d’un sang nouveau à la tête de cette centrale syndicale qui commençait à perdre de son lustre d’antan.

Outre ces quatre syndicats, le Maroc compte plusieurs autres organisations syndicales. Plus ou moins connues par les citoyens, ces syndicats cherchent toujours à avoir une place au soleil syndical national. Il s’agit, entre autres, de l’USTL proche du Mouvement Populaire, l’UNSTL (Rassemblement National des Indépendants), l’USD (Front des Forces Démocratiques), Commissions Ouvrières (COM, syndicat créé par feu Abdelmajid Douieb) et l’UMA, proche du Parti de l’Action.

ML

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