Le chef du Conseil militaire au pouvoir au Soudan a fait savoir jeudi que les discussions avec les leaders de la protestation populaire sur la transition politique seront suspendues durant 72 heures pour permettre notamment la levée des barricades à Khartoum.
« Nous avons décidé de suspendre les discussions pendant 72 heures pour préparer le terrain » à la conclusion d’un accord sur la transition, a indiqué le général Abdel Fattah al-Burhane dans un discours à la nation retransmis par la télévision publique, souhaitant une levée des barricades à Khartoum, la réouverture d’une ligne de chemin de fer reliant la capitale au reste du pays et la fin des provocations des manifestants à l’égard des forces de l’ordre.
Le chef du Conseil militaire qui a pris le pouvoir au Soudan après avoir évincé le président Omar el-Béchir le 11 avril a justifié la suspension des discussions par la dégradation de la situation de la sécurité à Khartoum. Cette dégradation a pris la forme, selon lui, d' »une escalade verbale » contre les forces armées, de la fermeture de ponts et de rues, d’une ligne de chemin de fer, du désordre dans la capitale et de l' »infiltration parmi les manifestants d’éléments armés responsables de tirs contre les forces de l’ordre ».
Des chefs de la contestation, membres de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), ont annoncé auparavant avoir été informé de la suspension par l’armée des discussions politiques.
Avec MAP