Florence Parly
Le gouvernement français n’a pas précisé la nature des armes, ni leur destination, mais elles sont susceptibles d’être utilisées par l’Arabie saoudite dans sa guerre au Yémen.
Malgré les nombreuses critiques, la France poursuit sa livraison d’armes à l’Arabie saoudite, engagée dans une guerre au Yémen. Mercredi 8 mai, la ministre de la Défense, Florence Parly, a confirmé qu’il y aurait un «chargement d’armes» sur un cargo saoudien qui devait arriver dans la journée dans le port du Havre.
Cette annonce confirme les informations du site d’investigation Disclose qui affirmait, le 7 mai, que le cargo saoudien Bahri-Yanbu devait prendre livraison de «huit canons de type Caesar», équipés d’un système d’artillerie et les acheminer vers le port de Djeddah, en Arabie saoudite.
Ces armes sont susceptibles d’être utilisées dans la guerre meurtrière que livre la coalition internationale, menée par l’Arabie saoudite, au Yémen. Mais Mme Parly n’a pas précisé la nature des armes qui seront chargées, ni leur destination.
Elle a seulement assuré: «A la connaissance du gouvernement français, nous n’avons pas d’éléments de preuve selon lesquels des victimes au Yémen sont le résultat de l’utilisation d’armes françaises».
Selon une source gouvernementale, à l’AFP, «il ne peut pas s’agir de canons Caesar, puisqu’il n’y a aucune livraison de Caesar en cours». La ligne invariablement avancée par Paris est que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front.
Patrice Zehr