Sommet Afrique-France Quand l’expertise marocaine sert de relais

Forum france afrique decembre 2013 paris

Prenant part au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, Miriem Bensaleh-Chaqroun, présidente de la CGEM, n’a pas manqué d’insister sur les atouts de l’expertise marocaine.

Quand la dynamique économique Afrique-France est citée, le Maroc ne peut pas passer inaperçu, du moins pour son positionnement de porte d’accès vers le Vieux continent. Un atout stratégique auquel il faut ajouter l’émergence économique du pays aux opportunités en pleine croissance. C’est sur cette corde justement qu’a joué la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh-Chaqroun, pour soutenir l’influence du Maroc en tant qu’acteur économique important en Afrique.

Renouveau des relations économiques

Intervenant, le 4 décembre à Paris, lors de la Conférence de Bercy «Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France», organisée dans le cadre du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, la patronne des patrons marocains a appelé à un renouveau de la relation économique entre la France et l’Afrique, «en mettant à profit tout le dynamisme et l’expertise marocains et ce, dans différents secteurs en Afrique», note un communiqué de la confédération patronale. Allusion faite, bien sûr, aux secteurs-clés des télécoms, banques et assurances, lesquels ne cessent de gagner chaque jour de nouvelles parts de marché et de consolider ainsi leurs investissements, surtout quand on sait qu’un groupe comme Attijariwafa bank figure dans le top 5 des banques africaines en termes de total bilan. Un indicateur qui informe sur les potentialités de la cinquième puissance économique africaine reconnue pour avoir une diversification de son économie. Bensaleh-Chaqroun n’a pas manqué de souligner les atouts de la formation du capital humain en rappelant, à ce titre, la qualité de la formation des cadres marocains comme levier pour accompagner l’intégration régionale de l’Afrique et créer une dynamique de coopération sud-sud. Une coopération qui reste quand même semée d’embûches, vu la multitude des conflits mettant à mal la stabilité politique du continent noir. C’est ainsi que la présidente de la confédération patronale prône la promotion des intérêts économiques par la mise en place d’une feuille de route pour garantir «un partenariat de qualité».

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Observatoire des politiques

Le renouveau de la coopération économique, pour elle, passe par l’activation de la convergence fiscale et la relance des accords bilatéraux. Et, pour être sûre que ces leviers soient concrétisés réellement sur le terrain, elle a appelé à la création d’un observatoire chargé du suivi de la mise en œuvre de cette politique de co-développement entre la France et l’Afrique. Le terme co-développement signifie ici tisser une nouvelle relation d’affaires et rompre avec l’ère de la Françafrique.

Mohamed Mounjid

L’Afrique en chiffres (année2012)

– 5% de croissance par an en moyenne depuis plus d’une décennie
– 2% du commerce mondial
– 500 milliards de dollars de réserves de change
– Plus de 2.000 entreprises cotées en Bourse
– 3,1 % des investissements directs étrangers mondiaux

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